Résilier, s’abonner…ClicOut et ClicIn facilite les démarches contractuelles

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Le premier permet de vite résilier son abonnement auprès d’un opérateur high-tech. Le second de donner son avis sur son prestataire.

Après ClicOut.fr, le site pour résilier votre abonnement internet ou téléphone apparu en novembre 2007, voici le tout frais ClicIn.fr, où vous pouvez donner votre avis sur votre FAI ou votre opérateur de mobile.

Pour 8,99 euros, ClicOut.fr permet d’envoyer en quelques minutes une lettre recommandée, générée par un logiciel spécifique, pour mettre un terme définitif à toute relation contractuelle avec son opérateur de télévision par câble ou satellite, son fournisseur d’accès Internet, de téléphonie fixe ou mobile, sa société de télé-péage, voire les salles de cinéma (auprès desquelles on a souscrit un pass d’accès mensuel ou annuel), sans parler de son fournisseur d’énergie (gaz, électricité).

Et si vous culpabilisez après avoir ainsi rompu avec votre prestataire, vous pouvez aller vous épancher sur ClicIn.fr en expliquant pourquoi vous avez « cassé ». « ClicIn est une extension de ClicOut, résume Henri Gonzalez, l’homme qui est à l’origine de ces deux sites.

« C’est une sorte de comparateur subjectif en plein dans le modèle Web 2.0 : après avoir résilié son abonnement, on peut donner son avis sur son opérateur. Avec ClicIn, notre objectif est de créer une communauté de consommateurs, qui échangent leurs avis sur leurs prestataires. », explique le fondateur de la société.

Henri Gonzalez, 39 ans, diplômé de Sciences-Po et de l’Ecole Nationale de la Magistrature, connaît bien les problèmes juridiques liés aux nouvelles technologies : jusqu’en 2003, il occupait un poste de juriste dans le groupe Thales.

Plusieurs milliers de résiliations effectuées

Le modèle économique de ClicIn ? « Il n’y en a pas », affirme, un brin provocateur, Henri Gonzalez, depuis son bureau de Nanterre (Hauts-de-Seine). « Le principal intérêt pour nous est que ce site va renvoyer des internautes vers ClicOut. » Pourtant, il y a de la pub (pour des FAI par exemple) sur Clic-In. Les bannières sont issues du réseau TradeDoubler.

Le modèle économique de ClicOut est plus évident. ClicOut comporte aussi de la publicité et, surtout, est payant. Pour résilier son abonnement via Clic-Out, il faut débourser 8,99 euros. « Ce prix comprend l’envoi d’une lettre recommandée avec avis de réception, facturée un peu moins de 5 euros par la Poste, précise Henri Gonzalez. Et vous ne passez plus des heures à rédiger votre lettre, puis à vous rendre à la Poste pour expédier votre recommandé. »

Le patron de ClicOut assure que son service est fiable à 100% ou presque. « Entre l’idée du site et son ouverture au grand public, plus de quatre ans se sont écoulés, affirme-t-il. C’est le temps qu’il nous a fallu pour mettre au point les dizaines de modèles de lettres de résiliation que nous utilisons et vérifier toutes les adresses des fournisseurs où elles doivent parvenir pour être traitées sans délai. »

Depuis novembre dernier, plusieurs milliers de résiliations (concernant surtout les FAI, la téléphonie mobile et la télévision payante) auraient été traitées par ClicOut. Ce marché est pourtant déjà occupé par un site similaire, Resilier.com.

« Resilier.com est très bien fait, mais ClicOut offre un plus : l’espace de gestion contractuelle, nuance Henri Gonzalez. Dans cet espace, vous pouvez enregistrer toutes les informations utiles à un éventuel désabonnement auprès de tous vos fournisseurs. » Un clic suffit alors pour résilier…

Une levée de fonds envisagée à moyen terme

Selon Henri Gonzalez, 10 000 internautes français auraient chacun inscrit entre trois et quatre contrats, prêts à être supprimés. Autant dire que ces informations valent de l’or ! Elles feraient le bonheur des fournisseurs d’accès à Internet et des opérateurs de téléphonie mobile confronté à des taux de churn (% de clients perdus sur une année) compris entre 10 et 20%.

« Nous avons été approchés par des prestataires à ce sujet, mais nous ne prévoyons pas, au jour d’aujourd’hui, de communiquer ces données à des tiers, assure Henri Gonzalez. Ce que nous envisageons, c’est d’envoyer nous même des messages, par exemple 30 jours avant une résiliation possible, pour proposer une offre plus compétitive que le contrat actuellement souscrit par l’internaute… « 

Pour l’instant financée par des investisseurs individuels (business angels) et des proches d’Henri Gonzalez, la société éditrice de ClicOut/ClicIn envisage une levée de fonds au cours des prochains mois.