Résultats Amazon : ce cloud devenu une locomotive

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Malgré des pertes sur son cœur de business e-commerce, Amazon affiche des bénéfices trimestriels… portés par la branche cloud AWS.

Le cloud, c’est la santé ?

On perçoit, à la lecture des résultats d’Amazon pour le 2e trimestre 2017, à quel point ce segment d’activité, porté par la branche AWS, contribue à la santé financière de la firme.

À 4,1 milliards de dollars (+ 42 % d’une année sur l’autre), il concentre 11 % du chiffre d’affaires global. Et affiche surtout un résultat opérationnel à 916 millions de dollars (+ 28 %) qui compense la perte d’exploitation de 724 millions de dollars que le groupe enregistre à l’international sur son cœur de business.

Les investissements en la matière se sont traduits, au cours du trimestre, par l’ouverture du « supermarché en ligne » AmazonFresh en Allemagne (Hambourg, Berlin), l’extension de Prime Now à Singapour ou encore le lancement, en Inde, d’une première série « localisée » (Inside Edge, en dix épisodes sur la thématique du cricket) pour les utilisateurs de Prime Video.

Sur ce dernier volet, d’autres contenus « maison » sont en préparation, dont The Last Tycoon, The Tick, The Marvelous Mrs. Maisel et la deuxième saison de The Grand Tour.

Il s’agira d’accompagner la dynamique de croissance des services par abonnement, qui ont dégagé, sur le trimestre, des revenus en hausse de 51 % en un an, à 2,165 milliards de dollars.

De l’Echo au milieu des services

À 13,21 milliards de dollars de C.A. (+ 42 %), les « services » dans leur ensemble enregistrent une progression plus forte que les « produits ». Mais ces derniers représentent encore le principal poste de revenus (+ 17 %, à 24,745 milliards de dollars).

Y entrent notamment les assistants numériques de la gamme Echo, récemment élargie avec un modèle doté d’un écran et dont le représentant le moins onéreux (Echo Dot) a été le produit sous marque Amazon le plus vendu lors du dernier Prime Day.

Du côté d’AWS, le trimestre aura été marqué, entre autres, par l’ajout d’une technologie de cache in-memory pour Amazon DynamoDB, la mise à disposition d’instances fondées sur des GPU Nvidia Tesla M60 et le lancement de l’offre Greengrass pour faire la jonction avec les objets connectés.

Outre le cloud, l’activité e-commerce aux États-Unis est également profitable, tout du moins en termes de résultat d’exploitation : 436 millions de dollars (- 40 %) sur un chiffre d’affaires de 22,37 milliards (+ 27 %). En y ajoutant les 11,485 milliards (+ 17 %) attribués à l’international, le C.A. du groupe s’élève à 37,955 milliards de dollars (+ 25 %).

Si la progression est du même ordre pour les coûts (+ 22 %, à 23,451 milliards), elle est plus nette pour les dépenses en logistique (+ 33 %, à 5,158 milliards), tout comme pour le commercial-marketing (+ 44 %, à 2,229 milliards) et les investissements sur la technologie et les contenus (+ 43 %, à 5,549 milliards).

Si bien que le résultat opérationnel, en tenant compte d’un manque à gagner de 38 millions associé au dollar fort, recule de 51 % sur un an, à 628 millions de dollars, pour une marge d’exploitation trimestrielle au plus bas depuis un an.

Le résultat net après impôts s’établit à 197 millions de dollars (- 77 %), soit 40 cents par action. Au 30 juin 2017, la trésorerie d’Amazon avoisine les 20 milliards de dollars.

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