Résultats Amazon : le cloud moins coûteux que la logistique e-commerce

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Bientôt deux ans que l’activité d’Amazon est profitable. Le cloud y est pour beaucoup, tandis que la logistique consomme de plus en plus d’investissements.

Difficile, une fois encore, de passer à côté du cloud dans les résultats financiers d’Amazon.

Sur le 4e trimestre 2016, la branche Amazon Web Services a dégagé un chiffre d’affaires de 3,536 milliards de dollars, en hausse de 47 % d’une année sur l’autre. Elle affiche surtout un résultat d’exploitation qui frôle le milliard de dollars (+ 60 %). Ce qui en fait la plus rentable des activités du groupe.

La barre des 12 milliards de revenus sur l’année roulante a été franchie avec, à fin 2016, une disponibilité dans 42 « zones » réparties sur 16 régions du globe. Le trimestre aura été marqué* par un rapprochement avec Salesforce, qui s’est engagé à connecter une partie de ses offres à diverses composantes du cloud AWS pour faciliter le traitement de données et l’exécution d’applications.

L’activité e-commerce reste toutefois, et de loin, la principale pourvoyeuse de revenus, à hauteur de 92 % d’un C.A. trimestriel de 43,741 milliards de dollars (+ 22 % ; l’évolution des taux de change a été favorable à hauteur de 558 millions de dollars).

L’Amérique du Nord demeure une locomotive : elle concentre, hors AWS, près de deux tiers des revenus (26,24 milliards de dollars, soit + 22 % sur un an), pour un résultat d’exploitation en progression de 28 % (816 millions). À l’international, les pertes se creusent : elles sont presque quintuplées, à 487 millions de dollars, sur un chiffre d’affaires de 13,965 milliards.

Sur les coûts d’exploitation, la logistique représente le principal poste de dépenses, à 5,719 milliards de dollars (+ 26 % en un an). Amazon dit avoir traité, en 2016, plus de 2 milliards d’articles avec son service « Fulfillment by Amazon », qui consiste en une prise en charge complète des livraisons pour le compte des vendeurs tiers.

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En décembre, une première livraison par drone a été effectuée au Royaume-Uni, dans le cadre de l’offre Prime Air. On peut supposer un lien avec la requête effectuée récemment auprès de la FCC (agence gouvernementale régulatrice des télécoms aux États-Unis) pour mener des tests de communication sans fil sur diverses bandes de fréquences.

Au mois de décembre, la logistique d’Amazon avait pris de la hauteur à la faveur d’un brevet décrivant un réseau aérien qui allie drones et dirigeables. L’annonce, cette semaine, de l’allocation d’un milliard et demi de dollars pour la construction d’un centre de fret aérien dans le Kentucky, a confirmé les ambitions de la firme dans le domaine.

Si le coût des ventes a progressé moins vite que le chiffre d’affaires (+ 19 %, à 28,958 milliards de dollars), ce n’est pas le cas pour les investissements marketing (+ 43 %) ainsi que R&D (+ 27 %, en comptant la production de contenus). Si bien que la marge d’exploitation s’établit à 2,9 %, en léger recul (- 0,2 point) par rapport à la même période en 2015.

En normes comptables GAAP (voir la synthèse des résultats), les écarts de conversion se traduisent par une nette croissance du résultat net : + 55 %, à 749 millions de dollars. La trésorerie passe quand à elle de 16 à 20 milliards de dollars, hors titres négociables.

* Un trimestre également marqué par le lancement en France des Dash Buttons, l’ouverture globale du service SVoD Prime Video et l’arrivée en Europe d’Amazon Music Unlimited.

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