Résultats financiers RIM : BlackBerry deviendrait-il BadBerry ?

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Le troisième trimestre a été difficile pour Research in Motion. Les ventes de BlackBerry tiennent la route mais celles de la tablette PlayBook déçoivent. Dans un univers de concurrence acharnée, RIM doit se mobiliser

Avec la panne mondiale BlackBerry survenue en octobre, RIM a souffert pour le troisième trimestre (qui s’achève fin novembre) de son exercice fiscal.

Cela ne se voit pas du premier coup d’oeil en regardant les principaux indicateurs.

Le chiffre d’affaires s’élève à 5,2 milliards de dollars (en hausse de 24% par rapport au trimestre précédent mais en baisse de 6% par rapport à la même période l’an dernier).

Mais le résultat net décroche (265 millions de dollars contre 329 millions de dollars le trimestre précédent).

Research In Motion a déjà prévu les marchés financiers que la firme ne remplira pas ses objectifs initiaux.

14,1 millions de smartphones BlackBerry ont été écoulés (+33% par rapport au trimestre précédent) et 150 000 tablettes PlayBook (faiblesse inquiétante des ventes).

Cela donne un peu de baume au coeur : RIM revendique désormais 75 millions de clients (+35% sur un an)…

La grande majorité des revenus de Research in Motion provient de la vente de terminaux (79%), le quota services atteint presque 20% et le reste étant du logiciel (2%) et divers.

Jim Balsillie et Mike Lazaridis, les deux CEO de la firme canadienne (et détenteurs d’un peu plus de 10% de la société), assurent qu’ils tiennent bon la barre.

Mais ils devront retrousser leurs manches en 2012 dans un contexte de concurrence acharnée à la fois sur les marchés des smartphones et des tablettes.

Adnaan Ahmad, analyste chez Berenberg Bank (Londres), considère qu’il est nécessaire de revenir à une approche plus « pragmatique » du marché : lâcher le hardware et se concentrer sur les services de réseaux sans fil.

Pourtant, les critiques pleuvent à propos de la stratégie, de la gouvernance et de l’organisation (on ressent aussi une certaine grogne en interne).

BlackBerry deviendrait-t-il BadBerry ? Il faut éviter de noircir le tableau. RIM a encore des ressources, comme le prouve la série de nouveaux modèles BlackBerry sortis cet été sous l’OS BlackBerry 7.

Et les projets ne manquent pas en 2012 : BlackBerry Mobile Fusion (gestion des parcs hétérogènes de terminaux mobiles en entreprises), un nouvel OS basé sur QNX (BlackBerry 10) et sûrement une PlayBook plus performante.

RIM n’a pas le choix : il doit innover s’il veut rester dans la course.

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