Résultats Samsung : le semi-conducteur ne suffit pas

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Samsung a enregistré un net recul de ses bénéfices en 2014. Les performances de l’activité semi-conducteurs n’ont pas compensé les difficultés de la division mobile.

Le 31 décembre dernier, Samsung bouclait son exercice fiscal 2014.

Dans la lignée des prévisionnels émis début janvier, l’industriel sud-coréen annonce un fort recul de ses bénéfices, à leur plus bas niveau depuis 2011. Sur l’année, le chiffre d’affaires ressort à 206,21 trillions de wons, soit 167 milliards d’euros. Il s’élevait à 228,69 trillions de wons (185,2 milliards d’euros) en 2013.

Même tendance pour le bénéfice net, qui chute de près de 25 %, à 18,9 milliards d’euros en 2014 contre 24,7 milliards un an plus tôt (en normes comptables GAAP ; voir la synthèse des résultats au format PDF).

Malgré une hausse de la demande en écrans plats, la division « Consumer Electronics » voit ses ventes stagner, à 11,6 milliards de dollars au 4e trimestre et 40,6 milliards sur l’année. Elle voit surtout sa marge opérationnelle se réduire… et en parallèle, son bénéfice d’exploitation, en repli à 955 millions d’euros sur l’exercice fiscal 2014 – contre 1,35 milliard en 2013.

Le ralentissement d’activité est encore plus marqué pour la division « IT & Mobile Communications », dont les smartphones constituent l’essentiel des revenus. Le CA n’est plus que de 90 milliards d’euros sur l’année, alors qu’il dépassait les 100 milliards en 2013. Quant au résultat net, il est presque divisé par trois, à 1,59 milliard d’euros. C’est le cinquième trimestre consécutif de déclin.

Samsung ne communique pas sur le nombre de smartphones écoulés par ses soins. La multinationale se contente d’évoquer le « succès » de modèles haut de gamme comme le Galaxy Note 4, tout en misant sur un positionnement plus agressif en milieu de gamme avec la gamme Galaxy A.

Elle reconnaît cependant que 2015 sera marqué par la « bataille de la 4G » et la « conquête des marchés émergents », dans un « environnement concurrentiel difficile » auquel s’ajoute un paramètre contraignant : « l’augmentation des coûts liés au développement de nouvelles technologies ».

Au global, le mobile ne représente plus que 58 % du bénéfice d’exploitation, contre 70 % en 2013. Une dynamique qui contraste avec celle d’Apple. La firme de Cupertino vient d’annoncer des résultats records, avec 74,5 millions d’iPhone vendus entre le 28 septembre et le 27 décembre 2014.

Certains instituts d’études tel Counterpoint estiment qu’Apple est allé jusqu’à dépasser Samsung sur le marché mondial des smartphones au 4e trimestre 2014. Pour d’autres (comme Canalys), cette domination est effective au moins en Chine, Samsung perdant même la deuxième place au profit de Xiaomi.

Seule activité à avoir progressé en 2014 : les semi-conducteurs. Porté par la demande en SSD haute densité et le succès de produits à forte marge comme la mémoire vive DDR4, Samsung dégage 32,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires, contre 30,3 milliards en 2013. Il améliore surtout ses bénéfices, qui passent de 5,6 à 7,1 milliards d’euros.

Les perspectives pour 2015 sont florissantes. Samsung s’attend à une forte demande de DRAM sur les serveurs et dans le monde des smartphones, pour accompagner l’adoption des écrans haute résolution. Les constructeurs de PC devraient se montrer plus demandeurs en mémoire flash.

Crédit photo : 360b – Shutterstock.com

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