Réunion Icann à Paris : les enjeux dévoilés par l’Afnic

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Gouvernance Internet, nouvelles extensions génériques, cybersquatting… Ces sujets seront évoqués lors de cette session internationale qui vient de débuter.

Du côté du Congrès américain, on regarde cela d’un autre oeil naturellement. On exprime des réticences à lâcher prise sur un outil de communication aussi stratégique que le Réseaux des réseaux.

Certains parlementaires américains n’hésitant pas à mettre en avant quelques arguments que l’on pourrait juger fallacieux comme la protection de la libre expression sur Internet : que se passerait-il si la Chine, adepte du filtrage sur Internet, serait trop influent dans le board de l’Icann

Nouvelles extensions génériques : lesquelles choisir et comment ?

Deuxième grand sujet qui devrait faire l’objet de discussions enflammées : la création de nouvelles extensions génériques ? Actuellement, il en existe entre 10 et 15 mais on pourrait s’attendre à une vague de plusieurs centaines de propositions comme le . bank, le .web, le .car ou le .bzh (pour la Bretagne) ou le .paris. « Cela ne n’étonnerait pas que la question du .xxx revienne sur le tapis », suggère Mathieu Weill.

Dans le cadre de la réunion Icann-Paris, l’objectif sera de déterminer la procédure d’examen à mettre en place pour sélectionner les nouvelles extensions.

Dans l’esprit de l’Afnic, on pourrait imaginer un appel à candidature à échénace fin 2008 pour une réelle ouverture des nouvelles extensions à 2010. Mais tout dépendra de l’avancée des travaux.

Les IDN : vers une ouverture ?

Troisième enjeu du « round Icann à Paris » identifié par l’Afnic : comment introduire les IDN dans le nommage Internet . Il s’agit des noms de domaine à la graphie non latine (comme les idéogrammes chinois) ou latine accentué (www.forêt.com par exemple).

De nombreux pays asiatiques et arabes font pression dans ce sens. Un pays comme la Chine a déjà fait scission en la matière en autorisant l’insertion d’idéogrammes dans les noms de domaines avec l’extension .cn.

Un débat technique compliqué se prépare pour une revendication culturelle assez légitime.

Sécurité IT : tir à rectifier

Dans une approche plus sécuritaire, la réunion de l’Icann devrait aborder le problème de la protection des marques sur Internet le cybersquatting. « Un point jusqu’ici négligé par l’Icann », relève Loïc Damilaville, adjoint au directeur délégué de l’Afnic. Même si des procédures de règlements de litiges dans ce sens ont été mises en place depuis presque dix ans (UDRP).

Mais les acteurs en charge de la régulation du Net s’inquiètent de nouveaux fléaux comme le domain tasting, une technique qui consiste à exploiter un nom de domaine dans une courte durée pour un usage malveillant (comme le phishing).

« Des mesures de limitations seront certainement validées. Pourquoi pas un plafond de domain tasting par registrar autorisé », suggère Loïc Damilaville.

Gouvernance : quelles sont les structures qui comptent ?

Toujours au cours de ce point presse organisé début juin, l’Afnic a fait preuve de pédagogie en schématisant les liens tissés entre les diverses structures impliquées dans « la gouvernance Internet » : Icann, Isoc, Forum de gouvernance Internet.

« Vous l’avez remarqué, c’est compliqué », glisse Mathieu Weill en guise de commentaire sous forme de doux euphémisme. Depuis, un dossier spécial a été mis à disposition en téléchargement sur le site de l’Afnic pour avoir un panorama complet. Mais Vnunet.fr vous propose déjà un aperçu.

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