Revolut : une levée de fonds supplémentaire dans la FinTech britannique

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La néobanque britannique Revolut lève 66 millions de dollars accélère son développement en Europe sous l’angle de la « plate-forme de services financiers ».

Belgique, Espagne, Grèce, Hongrie, Norvège, Pologne, Suisse… Autant de marchés sur lesquels Revolut recherche des responsables qui auront pour mission de constituer une équipe opérationnelle.

La FinTech d’origine britannique se structure pour développer, en Europe, son offre qu’elle ne décrit plus comme une néobanque, mais comme une « plate-forme de services financiers ».

Des ambitions à la hauteur d’un tour de table de 66 millions de dollars emmené par Index Ventures, avec la participation de Ribbit Capital et de Balderton Capital.

Les trois fonds étaient déjà de la levée annoncée il y a tout juste un an pour un montant de 10 millions de dollars.

Balderton avait même rejoint l’aventure plus en amont ; en l’occurrence, à l’été 2015, au moment où Revolut lançait la commercialisation de ses services, sous l’impulsion de ses fondateurs Nikolay Storonsky (CEO ; ancien trader chez Credit Suisse) et Vlad Yatsenko (CTO ; ex-UBS et Deutsche Bank).

Deux ans plus tard, le compteur avoisine les 720 000 clients… qui se livrent parfois des débats enflammés, par exemple sur la question des taux de change applicables.

L’une des particularités de Revolut réside effectivement dans la possibilité, pour les utilisateurs, de payer automatiquement dans la devise des pays dans lesquels ils réalisent des transactions – auquel cas la conversion se fait « au taux du marché interbancaire ».

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Le taux interbancaire… sous conditions, surtout le week-end.

Internaliser l’infrastructure

Revolut fait souvent, en la matière, l’objet de comparaisons avec les nombreuses autres start-up britanniques qui creusent le sillon des services bancaires, de Monzo à Tandem en passant par Atom et Starling.

Autant de sociétés qui ont en commun de s’appuyer, pour l’émission de cartes bancaires et la gestion des paiements, sur l’allemand Wirecard.

L’un des objectifs de Revolut pour les prochaines années est précisément d’internaliser les différentes briques de l’infrastructure qui porte son offre. Pour le moment, l’heure est plutôt à l’élargissement du cercle de partenaires dans une logique de continuité de service. Google Cloud Platform a récemment rejoint la liste.

Au niveau des fonctionnalités à venir, on nous annonce les comptes courants en euros et en dollars en plus de ceux déjà disponibles en livres sterling pour les résidents britanniques. Mais aussi la possibilité d’acheter et de dépenser des cryptomonnaies ou encore d’acquérir actions et obligations.

L’épargne et les prêts P2P sont également dans les tuyaux. Pas un mot, en revanche, sur d’éventuelles jonctions supplémentaires avec Android Pay et Apple Pay, actuellement utilisables uniquement pour déposer des fonds et que certains utilisateurs réclament pour leurs paiements.

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Revolut dispose d’un autre levier de financement déjà activé l’an dernier : le crowdfunding. Après une première campagne dont l’objectif d’un million de livres a été atteint avec sursouscription, la FinTech cherche cette fois à lever 4 millions de livres. Elle donnera un accès privilégié à ses 5 000 premiers utilisateurs premium (formule à 6,99 euros TTC par mois qui relève notamment le montant maximal de retraits mensuels au distributeur).

Au premier plan en illustration, Vlad Yatsenko et Nikolay Storonsky (crédit photo : Revolut)

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