Révolution ARM : Calxeda lève 55 millions de dollars

Régulations
Calxeda EnergyCore processeur ARM

Conceptrice d’architectures serveur de référence basées sur des processeurs ARM, la start-up américaine Calxeda lève 55 millions de dollars.

Concepteur et fabricant d’architectures serveur basées sur des processeurs ARM basse consommation, l’Américain Calexda boucle une levée de fonds à 55 millions de dollars.

Elle enregistre la participation de fonds d’investissement tels Austin Ventures et Vulcan Capital, propriété de Paul Allen, le cofondateur de Microsoft.

Calxeda s’est fait connaître avec ses modules serveur économes en énergie, à 5 W pour chaque noeud composé d’une puce quadricoeur Cortex-A9 et sa mémoire vive.

De telles technologies lui avaient précédemment valu d’amasser quelque 45 millions de dollars, levés auprès de Highland Capital Partners et du Qatari Advanced Technology Investment.

En 2011, la société a monté l’alliance Trailblazer, cherchant à fédérer autour de son offre les acteurs du cloud computing et du big data, en leur proposant d’accéder en avant-première à ses produits.

En tête de liste, la gamme de processeurs EnergyCore, voués à trouver place dans des serveurs, alors même que les composants ARM entrent plus généralement dans la composition… des terminaux mobiles.

Cette « révolution ARM » devrait s’échelonner sur les prochaines années et contrarier selon toute vraisemblance l’actuelle domination de l’architecture x86.

Un haut niveau d’intégration et une optimisation du rapport performance sur watt devraient permettre de constituer des solutions ultra-denses (jusqu’à 10 fois moins d’espace occupé), puissantes, avec une consommation électrique réduite de l’ordre de 90%.

A mesure que les échanges de données s’accélèrent et se systématisent, la nécessité d’améliorer le  rendement des data centers s’impose.

Les initiatives se multiplient sur le segment : Marvell a lancé les hostilités avec son Armada XP (jusqu’à 4 coeurs à 1,6 GHz) ; Nvidia et Samsung se sont eux aussi signalés.

ARM aurait même récemment vendu d’autres licences serveur de ses technologies processeur.

Quant à Texas Instruments, vraisemblablement encore impliqué en la matière, il a lui aussi apporté, selon TechCrunch, sa contribution à cette levée de fonds.

Dans sa ligne de mire, l’arrivée prochaine de la génération ARMv8, en l’occurrence à l’horizon 2014 avec les puces « Atlas » qui apporteront le support de l’architecture 64 bits.

Sur le papier, la prochaine étape est ce Cortex-A15 qui devrait pouvoir atteindre les 28 nm en gravure, avec un maximum de 8 coeurs cadencés à 3 GHz.

De plus en plus de constructeurs s’essaient aux serveurs pourvus de puces ARM. En premier lieu, Dell, qui a expérimenté la solution via sa division DCS (Cloud Computing Solutions), responsable de l’offre « hyperscale » du fabricant.

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur