Revolution, un nouveau clone d’Hypercard

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Souvenez-vous, il y a longtemps, Hypercard révolutionnait la programmation. Si aujourd’hui Hypercard repose dans le cimetière technologique du constructeur, il a tout de même suscité l’éclosion de quantité de clones plus ou moins réussis. Un nouveau candidat est ainsi disponible.

Qui se souvient encore de l’environnement Metacard ? Pas grand monde sans doute. Aujourd’hui, une nouvelle équipe de développement a repris le produit et a engagé une refonte totale de l’environnement. Pour fêter cette renaissance, le produit s’appelle maintenant Revolution.

Revolution garde la parenté avec son passé. Il importe les piles (autrement dit les programmes) Hypercard et Metacard. Il peut même utiliser les commandes et fonctions externes, les fameuses XCMD et XFCN. Revolution reprend le concept de développement d’Hypercard et son langage, Transcript, ressemble étrangement au langage Hypertalk d’Hypercard. Ce langage est proche du langage naturel. Les développeurs ont doté Revolution de fonctions très puissantes : compatibilité avec QuickTime et QuickTime VR, implémentation du protocole HTTP et surtout d’un compilateur capable de générer des applications pour Mac OS, Windows, Solaris, Unix et BSD ! On peut développer ses applications sous Linux, Windows ou Mac OS et les déployer sur une dizaine de systèmes différents. Cette faculté fait de Revolution un des environnements de développement les plus ouverts et les plus simples pour réaliser des projets multiplate-formes. On regrettera que dans la version 1.0, Mac OS X ne soit pas encore supporté ; il faudra attendre la fin de l’été. On regrettera aussi l’absence de toute compatibilité avec un autre langage comme VB (Visual Basic) ou Java. Revolution subit la concurrence de RealBasic qui sait, au prix d’un minimum de modifications, reprendre une application écrite en VB en quelques minutes ! On notera aussi l’absence d’un véritable module de base de données.

Agréable à l’usage

Malgré tout, Revolution profite d’une interface à la fois fonctionnelle et ergonomique, très agréable à l’usage malgré la profusion de fenêtres et palettes flottantes. On apprécie la qualité de la documentation livrée en standard. La barre d’outils, un peu à la CodeWarrior, est vraiment pratique : les principales fonctions sont immédiatement disponibles. L’éditeur de scripts aurait mérité un peu plus de finition et le gestionnaire de projet souffre d’une certaine lenteur dans son fonctionnement et sa réactivité. Ce manque de réactivité se retrouve lorsqu’on construit l’interface graphique. En déplaçant un objet, on constate des déplacements par à-coups, assez désagréables. Heureusement, la partie compilation se révèle plutôt simple à l’usage malgré la diversité des systèmes supportés.

Revolution est disponible en version 1.0 (en anglais). Une version Starter Kit est téléchargeable. Bien que bridée dans ses fonctions, elle est pleinement opérationnelle et permet de concevoir ses premières applications. Le produit complet coûte 349 dollars (397 euros). Reste à savoir si Revolution saura trouver sa place entre les outils d’Apple livrés avec Mac OS X et les incontournables, CodeWarrior et Realbasic sur Mac.