RFID : un marché prometteur en Europe au-delà des spécificités techniques

Mobilité

Le cabinet de conseils Fros & Sullivan évalue le marché européen de la
RFID à 182 millions de dollars à l’horizon 2013.

Le marché européen de l’identification par radiofréquence (RFID) devrait voir ses revenus passer de 41 millions de dollars en 2006 à 181,8 millions de dollars en 2013, selon les estimations.

Une analyse réalisée par le cabinet de conseils Frost & Sullivan suggère que le meilleur marché pour la RFID se situe là où les coûts unitaires sont élevés et où les pertes d’inventaire sont courantes.

« La technologie RFID présente un énorme potentiel et affiche une forte croissance dans la zone Europe », a indiqué Rengarajan Srinivasan, analyste chez Frost & Sullivan. « L’utilisation croissante de la technologie pour l’étiquetage ‘des caisses et des articles’ devrait générer de grandes quantités de données, ce qui augmentera le besoin de solutions middleware capables de réduire la congestion de données. »

A l’heure actuelle, la majorité des utilisateurs appliquent les solutions RFID au niveau des caisses, des palettes ou des cartons pour stocker les produits.

Mais alors que les prix commencent à baisser et que la technologie devient de plus en plus simple à utiliser, la RFID sera déployée à travers différents niveaux des segments verticaux et le volume de données à traiter tendra à augmenter.

De ce fait, les applications d’entreprise nécessiteront de solutions middleware capables de gérer l’énorme niveau de production de données.

En outre, la fabrication et le suivi des médicaments, le suivi des appareils médicaux dans les hôpitaux et le suivi de produits dans la chaîne logistique et de transport seront les principaux segments de croissance pour les solutions middleware orientées RFID.

Pour autant, certaines difficultés majeures demeurent sur le marché européen du middleware RFID, notamment les exigences réglementaires telles que le paramètre « Listen Before Talk »* qui sont spécifiques à l’Europe.

Certains pays comme la France ont des fréquences dédiées dans la bande UHF pour les applications militaires et de la défense qui entrent en conflit avec les fréquences RFID.

« Le succès de la RFID dépend de l’intégration efficace de toutes les données », explique Rengarajan Srinivasan. « L’évolution vers une chaîne logistique en fonction de la demande et vers une production allégée nécessite des techniques de contrôle des données strictes et précises. »

La collaboration entre les fournisseurs est essentielle pour garantir aux utilisateurs une interaction homogène et souple entre les appareils et les logiciels d’application d’entreprise.

Listen Before Talk : une spécificité européenne
Le protocole Listen Before Talk reconnu par l’ETSI (Institut européen des normes de télécommunication). Dans le domaine de la RFID, la différence de technique de lecture utilisée en Europe (LBT : Listen Before Talk) et dans le reste du monde (FHSS : Frequency Hopping Spread Spectrum), de même que les différences de puissance d’émission autorisées d’un pays à l’autre, introduisent des paramètres qui ne facilitent pas la recherche de solutions.

Adaptation d’un article traduit de Vnunet.com en date du 29 mai 2007