Rien n’est encore joué dans la fusion HP-Compaq

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L’opposition au projet de fusion de Hewlett-Packard et Compaq rassemble désormais 18 % des actionnaires. Beaucoup d’analystes sont pessimistes quant à l’avenir de la fusion. Compaq lui-même pourrait être amené à reconsidérer cette opération.

L’immense projet de fusion entre Compaq et Hewlett-Packard afin de créer le deuxième groupe informatique mondial semble de plus en plus contesté, et Carly Fiorina va devoir batailler ferme si elle veut sauver la situation, après notamment le désaveu de certains membres des familles Hewlett et Packard (voir édition du 7 novembre 2001). La semaine dernière, c’est la Fondation Packard, principale actionnaire de Hewlett-Packard, qui a exprimé sa désapprobation. Ses actionnaires représentent 18 % du capital et n’ont donc toujours pas de quoi empêcher la fusion. Mais selon les analystes, cette prise de position risque d’avoir un impact psychologique sur les autres actionnaires.

Toujours selon les analystes cités par l’AFP, l’opération peut encore réussir si les deux tiers des investisseurs institutionnels possédant des actions Hewlett-Packard se prononcent en faveur du rachat de Compaq. Mais ils estiment que le rachat est maintenant hautement improbable. Wall Street a par ailleurs sanctionné les deux sociétés : l’action Compaq chutait de 14,3 % lundi, quant à l’action Hewlett-Packard, elle perdait 2,2 %.

Compaq reconsidère la situation

De son côté Compaq commence à laisser percevoir ses doutes. Si Michael Capellas, directeur général de la société, maintient son soutien pour la fusion, il a indiqué à son personnel que la nouvelle donne obligeait Compaq à reconsidérer la situation avec pragmatisme.

Nombre d’analystes jugent que la fusion entre les deux sociétés informatiques ne permettrait pas à HP de se renforcer sur les secteurs comme les services, les serveurs ou encore dans le domaine du stockage. En revanche, elle risque d’accroître sa position sur le marché des PC où les marges sont plus faibles et, surtout, en baisse.