Robotique : Google donne un signe du Schaft

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Développé dans le secret du laboratoire « X » de Google, le robot Schaft a fait l’objet d’une démonstration bluffante à Tokyo.

Schaft a fait des progrès depuis sa dernière apparition publique qui remontait à près de deux ans.

Le robot était à l’affiche du New Economic Summit 2016, organisé la semaine passée à Tokyo.

Pour Google, qui supervise son développement à travers ses laboratoires X, il ne faut y voir qu’un point d’étape ; en aucun cas l’annonce d’une commercialisation ou même d’une quelconque feuille de route.

Reste que l’initiative tranche avec la position actuelle du groupe Internet dans le domaine de la robotique. Ou tout du moins celle que l’on prétend : une prise de recul marquée par la volonté de se séparer de sa filiale Boston Dynamics, à l’origine du robot bipède Atlas, capable d’ouvrir des portes, de déambuler sur un sol accidenté, de garder l’équilibre et de se relever seul s’il tombe.

Ces ambitions de revente s’expliqueraient notamment par des tensions entre les équipes et un manque de visibilité sur l’activité à long terme.

Elles pourraient aussi illustrer un recentrage autour de Schaft. Pas le robot, mais la start-up japonaise éponyme, issue de l’université de Tokyo, et que Google avait acquise en 2013, à l’heure où ses activités dans la robotique étaient encore supervisées par Andy Rubin, ex-directeur de la division Android.

Comme Boston Dynamics, Schaft s’était engagé sur la voie des robots bipèdes, avec un modèle capable, grâce à ses bras, de réaliser certaines tâches propres aux machines industrielles. Ce qui lui avait valu de remporter, en décembre 2013, la demi-finale du Robotics Challenge organisé par la DARPA, agence R&D de l’armée américaine.

Schaft avait refait parler de lui à l’été 2014, Google annonçant – en pleine controverse – son retrait du Robotics Challenge.

Selon Rakuten Today, le robot a refait surface sous l’impulsion d’Andy Rubin, qui a convaincu l’équipe de la start-up de venir à Tokyo, sous la houlette de son CEO Yuto Nakanishi. L’occasion d’une démonstration en vidéo qui laissé l’impression d’un robot « tout-terrain » capable d’évoluer dans la boue, la neige, les cailloux ou les escaliers, grâce à son centre de gravité très bas.

Crédit photo : Inozemtsev Konstantin – Shutterstock.com

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