Le Royaume-Uni inaugure son agence nationale de sécurité IT

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Situé au cœur de Londres, le National Cyber Security Centre (NCSC) a vocation à protéger les installations informatiques publiques et faire la jonction avec le secteur privé.

Un nouveau centre national de cyber-sécurité est inauguré au Royaume-Uni. Même si le National Cyber Security Centre (NCSC) est opérationnel depuis octobre 2016. Il va déménager dans un nouveau hub situé dans le Complexe Nova à Victoria dans le centre de Londres (près du Big Ben et de Buckingham Palace).

Le complexe de cyber-sécurité nationale devait officiellement être lancé aujourd’hui avec la présence de la reine Elizabeth II et le prince Philip et le ministre des Finances Philip Hammond.

Le NCSC fait partie du programme plus vaste de cyber-défense et de cyber-renseignement du Royaume-Uni qui y consacre un montant de 2,4 milliards de dollars pour la période 2016-2021.

Le centre national de sécurité IT vise à protéger les installations informatiques dans la sphère publique et gouvernementale. Il sert aussi d’agence de référence pour faire la jonction avec les entreprises.

Une collaboration intense devrait être menée avec le secteur privée pour accélérer les changements qui s’imposent dans l’industrie, notamment le renforcement des formations dans le cyber-sécurité.

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Le complexe londonien Nova qui abrite le NCSC (crédit photo : Silicon.co.uk)

Il y a du pain sur la planche selon Philip Hammond : neuf entreprises britanniques sur dix ne disposent pas de plan de continuité d’activités en cas de fuites de données. « Le gouvernement seul ne peut pas protéger le business et le grand public en général en cas de cyber-assauts », selon le ministre des Finances cité par Silicon.co.uk.

Et le constat de menace est imparable : « Dans les trois premiers mois de son existence, le NCSC a déjà dû répondre 188 fois à des attaques », évoque Ciaran Martin, qui a pris la direction de l’agence nationale de sécurité IT. Au menu : des tentatives de vols de documents du gouvernement ou de recherche universitaire.

La cyber-attaque contre Tesco Bank, détectée en fin d’année dernière, avait provoqué un choc : 20 000 clients de la branche bancaire du groupe de grande distribution ont subi des prélèvements frauduleux d’argent.

Sous un autre angle, dans un contexte de friction des relations internationales, le ministre de la Défense Michael Fallon avait accusé en début de mois la Russie d’exploiter la désinformation comme « une arme » pour déstabiliser les pays de l’Occident et de favoriser des opérations de piratage sur Internet.

Vidéo de promotion du NCSC (octobre 2016, via YouTube) :


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