RSE : le W3C et l’OpenSocial Foundation militent pour des standards ouverts

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Les deux organismes vont exploiter le modèle du réseau social d’entreprise autour de standards ouverts pour faciliter l’échange de données et de flux d’activité entre applications.

Dans le cadre du Projet DCENT, qui vise à dynamiser les écosystèmes applicatifs au service de l’économie globale, la Commission européenne finance pour partie les travaux conjoints du World Wide Web Consortium (W3C) et de l’OpenSocial Foundation.

Les deux organismes vont œuvrer à la standardisation des flux d’activité et des échanges de données entre les différentes applications de l’entreprise. Entre coordination des systèmes de messagerie, exploitation du format d’encodage JSON et définition d’un protocole Web commun, la feuille de route est exhaustive. Un premier point d’étape sera établi au mois d’octobre dans le cadre de la conférence annuelle TPAC organisée par le W3C.

L’heure n’est pas encore à la consultation de l’écosystème numérique, mais  les mesures évoquées sont déjà nombreuses. Elles convergent toutes en un objectif d’interopérabilité construit autour du mécanisme des réseaux sociaux d’entreprise. C’est justement le domaine de compétences de l’OpenSocial Foundation, formée en 2007 par Google, Yahoo et MySpace, qui cherchaient précisément à créer des normes pour faciliter l’échange de données. Certains des chantiers menés depuis lors sont aujourd’hui à la base des solutions proposées par IBM, Jive Software, SugarCRM et Tibco.

Pour justifier son implication, le W3C s’appuie sur une récente étude Pulse Point Group qui illustre le décalage entre la propension des entreprises à adopter les outils sociaux pour partager des connaissances en interne, interagir avec les fournisseurs ou encore assurer le support client… et la réalité sur le terrain. Mais d’après John Mertic, président de l’OpenSocial Foundation, la complexité des systèmes d’information, l’intégration de politiques BYOD, le travail à distance et le fonctionnement en succursales sont autant de barrières que les standards ouverts peuvent lever.

Suffisamment, tout du moins, pour permettre aux entreprises de gagner en agilité dans leurs processus collaboratifs. Par exemple pour un responsable commercial qui va pouvoir poster un statut afin d’avertir le directeur financier lors d’une vente. Ou pour deux partenaires qui pourront échanger facilement de l’information, même en exploitant des outils de communication et de gestion réseau très différents, le tout sans coûts d’implémentation particuliers.

A terme, les logiciels d’entreprise seront amenés à prendre eux-mêmes des décisions en fonction des flux sociaux… notamment à féliciter un employé qui signale une promotion sur son profil LinkedIn. Ces cas d’usages seront étudiés par le Social Interest Group, chargé de mettre en pratique les spécifications que définira le Social Web Working Group autour de l’Open Web Platform.

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Crédit illustration : Vallepu – Shutterstock.com


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