La Russie préfère un « cryptorouble » au bitcoin

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À l’heure où Moscou songe à créer une cryptomonnaie nationale, la Banque centrale russe resserre l’étau sur les plates-formes d’échange de bitcoins.

D’un moyen de paiement, le bitcoin est devenu un actif à haut rendement susceptible d’alimenter des ventes pyramidales.

Cette déclaration, on la doit à Sergueï Chvetsov, premier directeur adjoint de la Banque centrale de Russie.

L’intéressé est formel : l’autorité bancaire accompagnera toute démarche que le pouvoir judiciaire entreprendra pour bloquer, à l’échelle du pays, l’accès aux plates-formes d’échange de cryptomonnaies et de produits financiers dérivés.

Selon lui, la Russie et les autres pays du BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont convenu d’une définition commune des cryptomonnaies : des « outils sans statut légal, de nature économique ambiguë et qui ne permettent pas aux régulateurs de garantir la protection des investisseurs ».

Un autre représentant de la Banque centrale russe avait tenu, plus tôt ce mois-ci, des propos similaires, affirmant que Moscou avait la même vision que Pékin, notamment sur le phénomène des ICO (levées de fonds en cryptomonnaies, bannies en Chine).

Du côté du ministre russe des Finances Alexey Moiseev, on a évoqué, voilà quelques semaines, une probable intervention législative qui bannirait à terme les paiements avec bitcoin et consorts, essentiellement au nom des risques de blanchiment.

La porte semble néanmoins rester ouverte pour une devise électronique nationale, contrôlée par l’État, comme l’a suggéré, la semaine passée, la Banque centrale. Le premier vice-Premier ministre Igor Chouvalov va jusqu’à parler d’un « cryptorouble » que les citoyens russes pourraient « acquérir sans risque ».

Crédit photo : Danilovi_andry via Visual Hunt / CC BY-NC-SA

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