Saagie lève 4,2 millions d’euros pour mettre plus d’IA dans le big data

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À l’origine d’une plate-forme big data orientée métiers, Saagie boucle un Série A qui lui permettra d’intensifier ses travaux sur l’intelligence artificielle.

Un fonds de capital-risque, un accélérateur, mais aussi un groupe bancaire, une société d’assurance mutuelle et un acteur majeur du BTP : Creative Data a réuni, pour son premier tour de table institutionnel (4,2 millions d’euros en Série A), un bouquet d’investisseurs* à l’image de sa philosophie, qui consiste à « rendre le big data accessible à tous ».

La SAS fondée en juillet 2013 à Rouen (et qui a relocalisé son siège social au Petit-Quevilly début 2014) se présente plus volontiers sous la marque Saagie, donnée à la plate-forme qu’elle a lancée l’année passée pour permettre aux métiers de tirer parti de leurs données.

Cette offre concrétise deux ans d’activité dans le conseil aux entreprises sur les stratégies BI et la mise en place de projets big data. Elle se positionne comme un outil « de bout en bout », allant de la collecte des données à leur visualisation en passant par la découverte, l’extraction et le stockage. Le tout avec une dose d’intelligence artificielle à travers des algorithmes prédictifs.

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Saagie compte monter en puissance dans ce domaine à propos duquel l’équipe dirigeante a récemment détaillé sa vision, à l’issue d’une table ronde organisée chez Bpifrance, où la start-up a ses locaux parisiens, en tant que membre de la deuxième saison du programme d’accélération « Le Hub ».

Les ambitions se portent d’abord sur l’aspect « consumer » : l’AI doit permettre de réduire les frictions entre le volume de données à disposition et la satisfaction du client final.

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Des GPU pour les bots

Saagie souligne également la nécessité de considérer l’intelligence artificielle dans une logique de cycle de vie, de la conception à l’industrialisation. Et de valoriser la data pour assurer l’efficacité des algorithmes.

La jeune pousse lorgne aussi la révolution des bots pour « remplacer les requêtes SQL » sur les lacs de données. Dans la pratique, elle a adossé des GPU dédiés sur sa plate-forme commercialisée à la fois en PaaS (avec tunnels VPN sécurisés) et sous la forme d’une appliance pour le datacenter.

Au-delà de la brique Saagie Manager, qui constitue le cœur de la solution et dont la première LTS sortie fin septembre apporte notamment la prise en charge de Spark 2.0 et un pipeline de données,  existe le service Saagie Present, destiné à construire des présentations à partir des lacs de données.

L’activité n’est pas encore rentable : les pertes s’élèvent à 220 300 euros sur un chiffre d’affaires de 186 300 euros pour le dernier exercice comptable. Pour autant, l’équipe se développe. On aura constaté l’arrivée récente de Jérôme Trédan, qui, après 14 ans passés chez Microsoft, a rejoint le comité de direction de Saagie en tant que vice-président commercial et marketing, aux côtés d’Arnaud Muller (président), Youen Chené (DG ; directeur technique) et Marie Peixoto (DAF).

* Ces investisseurs sont CapHorn Invest, NFactory, BNP Paribas Développement, Matmut et Bouygues via sa filiale Construction Venture. Ils rejoignent, au capital de Saagie, TheFamily, Kima Ventures, NCI et Végéo Capital, qui avaient injecté 850 000 euros en amorçage à l’été 2015.

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En illustration, l’appliance Saagie (crédit photo : © Nicolas Broquedis)

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