Sailsquare lève des fonds : toutes voiles dehors sur l’axe Milan – Station F

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La start-up italienne Sailsquare, qui a récemment ouvert en France sa marketplace pour la réservation d’activités nautiques, lève 1 million d’euros.

« Il est entendu que Sailsquare fournit exclusivement un service de gestion de la plateforme, sans participer au rapport qui s’est instauré entre les usagers et le skipper. »

La start-up d’origine italienne tient à préciser clairement, dans ses conditions générales, le modèle d’activité pour lequel elle vient de lever 1 million d’euros : une place de marché destinée à réserver des activités en voilier.

Elle ne spécifie pas, en revanche, l’identité des investisseurs impliqués dans cette opération qui fait suite à l’obtention, en 2015 puis en 2016, de plusieurs financements auprès d’acteurs transalpins du capital-risque tels que Focus Futuro et Ligurcapital (partenariat public-privé).

Fondé en 2013 par Simone Marini (directeur général) et Ricardo Boatti (directeur marketing), Sailsquare avait officiellement investi le marché français en début d’année.

Un responsable avait été recruté pour l’occasion : Maxime Courtaigne, ancien spécialiste en fusions-acquisitions chez BNP Paribas et cofondateur de Boutwik, solution SaaS de création de marketplaces.

Nous avons tenté, sans succès, de joindre l’intéressé, qui travaille aujourd’hui au sein d’une équipe d’une vingtaine de personnes répartie entre Milan, Gênes et Paris. On repassera, donc, pour ce qui est de la situation de la start-up dans l’Hexagone.

Tout au plus a-t-on, à défaut d’une filiale immatriculée, un point de repère à Station F : Sailsquare s’est récemment installé au sein du méga-incubateur de Xavier Niel dans le cadre de son « Founders Program ».

Mettre les voiles

Sur le même principe qu’Airbnb, une double commission est prélevée au titre de la mise en relation : pour le voyageur, une majoration de 5 % sur le prix que prend le skipper… et pour ce dernier, une commission de 15 %.

Sailsquare mise sur cette approche « loisirs nautiques » pour se différencier des plates-formes centrées sur la location de bateaux entre particuliers, à l’image de SamBoat, Nautal, Click & Boat et Boaterfly.

Aussi, on ne réserve pas à proprement parler des voiliers, mais des « activités » qui peuvent requérir un nombre minimal de participant(e)s pour être confirmées.

Pour ce qui est des tarifs, des fourchettes de référence à 120-250 euros par semaine et 400-800 euros par mois sont données, non compris les « frais supplémentaires » associés notamment au carburant et à la nourriture à bord.

Les prix varient par ailleurs en fonction même de l’activité, qui peut consister à privatiser un voilier, à réserver « à la couchette » (on peut alors voir par avance qui seront les compagnons de bord) ou à partir en « flottille » de plusieurs bateaux.

Skippers locataires

Les skippers – auxquels les fonds sont reversés deux jours ouvrables après le début d’une activité – ont par ailleurs la possibilité, pour améliorer leur taux de remplissage, de proposer des réductions aux premiers arrivés.

Au dernier pointage, ils sont environ 1 500 (dont 150 francophones) proposant un choix de 6 000 croisières à une liste de 60 000 inscrits. Pour quels résultats ? Des « recettes multipliées par 4 depuis l’année dernière », explique Sailsquare sans aller plus loin.

Il est précisé, dans la foire aux questions, que chaque skipper doit passer un entretien téléphonique au cours duquel est vérifiée la présence de tous les documents pour la navigation. Pour autant, Sailsquare décline toute responsabilité « liée ou résultant de déclarations incomplètes ou erronées ».

Autre élément sur ces skippers : s’ils sont présentés, en façade, comme propriétaires de leur(s) bateau(x), il leur est tout à fait possible de conclure des contrats de location avec des tiers.

Sailsquare dispose, à ces fins, d’un partenariat avec son compatriote forSailing. Elle a, sur ce même volet, fait la jonction avec des services comme BlaBlaCar et Nightswapping (« échange de nuits » entre particuliers), tout en montant un business de cartes-cadeaux.

Crédit photo (de gauche à droite, Riccardo Boatti, Maxime Courtaigne et Simone Marini) : Sailsquare


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