Salon IP Convergence : les équipementiers télécoms voient vert

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Dans leur organisation interne ou chez leurs clients, les fabricants prennent en compte le développement durable et y voit un moyen de pousser le télétravail.

La tendance « green IT » s’est exprimée tout au long du salon IP Convergence qui se termine aujourd’hui porte de Versailles à Paris. Et plus particulièrement lors d’une table ronde ce matin entre des représentants de Dell, Mitel, Nortel, Alcatel-Lucent et Masternaut, un intégrateur de solution de gestion de la mobilité.

« Nous essayons d’utiliser le plus possible des matériaux recyclables dans la fabrication de nos produits », a déclaré, Alessandra Calzola, responsable environnement chez Dell. « Certains sont recyclables à 65%, 75%, voire à 95%. En fait, tout est recyclable sauf le plastique qui est remplacé par du métal lorsque c’est possible, mais d’ici deux à trois ans, nous espérons pouvoir faire en sorte de fabriquer des produits entièrement recyclables », a-t-elle ajouté.

Chez l’équipementier télécoms Alcatel-Lucent, en plus d’une charte interne, des réunions mensuelles sont organisées sur le sujet du green IT et du développement durable. Nortel, a, quant à lui, pris l’engagement de réduire de 12% sur deux ans sa signature carbone. L’équipementier travaille également à la définition d’une charte pour tous les fabricants d’électronique avec un organisme de certification énergétique américain.

Consommation d’énergie, émissions de carbone, le green IT  regroupe plusieurs aspects. Les intervenants de la table ronde ont également insisté sur l’importance des usages des technologies et des produits qui existent déjà. « C’est cela qui va nous faire gagner sur la signature carbone », a affirmé Eric Medan, responsable développement durable chez Masternaut.

« L’un de nos clients, une PME dans le domaine de la propreté, qui nettoie les façades des immeuble, a pu doubler la surface de façades nettoyées en conservant le même nombre de véhicule. Elle a simplement équipé des agents de rollers et d’un PDA. Ils repèrent les façades à nettoyer et demandent l’envoie d’un véhicule en cas de besoin », a-t-il raconté à titre d’exemple.

Pousser le télétravail

Le télétravail, qui consiste à travailler de chez soi ou en mobilité, peut également favoriser la réduction des émissions de CO2 dues aux déplacements. Même si l’impact écologique, dans certains cas, n’est pas directement ressenti, ce dispositif peut permettre aux entreprises de réduire les coûts de l’immobilier. De l’argent économisé qu’elle peuvent ré-investir dans le développement durable. En théorie.

C’est l’argument notamment de Luc Hallion, directeur du Business development de Mitel, un fournisseur de solutions de communications IP, à l’intention de ses clients. « Il faut savoir qu’un poste bureau coûte 10 000 euros au mètre carré à une entreprise », a-t-il ajouté.

Mais, Benoît Leridon, responsable avant-vente solutions entreprise, a prévenu : le télétravail présente un risque de désociabilisation des salariés et de surtravail de leur part. « Les outils sont là. J’ai l’exemple d’un centre d’appel dans les Alpes qui est passé au télétravail et au-delà des avantages par rapport au respect de l’environnement, la qualité des services aux clients s’en est vue améliorée », a-t-il expliqué.

Le fait de rester connecter en mobilité peut permettre aux commerciaux ou aux artisans professionnels notamment d’optimiser leurs tournées chez leurs clients. Grâce à un GPS ou un PDA, ils choisissent le parcours complet le plus court pour réduire le temps passé sur la route et moins polluer.