Sandisk présente de nouveaux produits pour imposer la mémoire flash

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Clés USB Sandisk

Le constructeur américain Sandisk spécialisé dans les dispositifs de stockage à base de mémoire flash a présenté une kyrielle de produits, sous l’égide de deux maîtres mots : la préservation et le partage des données.

Sandisk a dévoilé sa nouvelle gamme de produits à base de mémoire flash. Hormis les SSD et les dispositifs de stockage USB traditionnels, la carte connectée Eye-Fi et le module Memory Vault ressortent du lot et matérialisent une politique de « préservation et partage des données« .

Orchestrée par Christophe Rocca, directeur marketing France, Benelux et Europe du Sud pour Sandisk, la conférence de ce 12 septembre aura été l’occasion pour le constructeur de confirmer sa convoitise pour le segment grand public dans son intégralité, des utilisateurs lambda aux plus expérimentés.

Dans l’absolu, les variations de coloris et de capacité exceptées, Sandisk introduira sur le marché huit produits, dans la droite ligne d’une évolution qui voit les disques durs céder progressivement du terrain face aux solutions équipées de modules flash.

De ce tableau a priori idyllique, le constructeur avait laissé transparaître une nouveauté qualifiée de révolution destinée à perpétuer les souvenirs durant un siècle, tests à l’appui.

Son nom, le Memory Vault (littéralement, « coffre-fort de la mémoire »). Livré avec ses étiquettes autocollantes, cet équipement externe est facturé à hauteur de 59,90 euros pour son modèle à 8 Go.

Il renferme un module NAND protégé par un revêtement anticorrosion et un socle en caoutchouc polymère. L’enveloppe gagne donc en résistance, quand le cœur destiné au stockage a déjà fait à d’innombrables reprises preuve de sa solidité à toute épreuve.

Interpellé quant à la faible capacité du Memory Vault (un maximum de 16 gigaoctets), Philippe Williams, directeur marketing en zone EMEA, n’a pas manqué de mettre l’accent sur un mot d’ordre : la pérennité.

Les données ainsi archivées bénéficient d’une immunité garantie à 100 ans. Mais les ordinateurs d’alors disposeront-ils encore de contrôleurs USB ?

Autant d’interrogations qui poussent à émettre une méfiance certaine à l’égard de ce nouveau marché inauguré par Sandisk.

Deuxième nouveauté, qui n’en est plus réellement une, notamment depuis l’arrivée de Toshiba sur le créneau, une carte SD co-brandée et dénommée Eye-Fi.

Les revendeurs européens attendront le 1er octobre pour une distribution globale de ce dispositif qui s’insère dans près d’un millier de terminaux compatibles, leur conférant des capacités de communication sans fil.Carte SD Eye-Fi

Concrètement, l’Eye-Fi exécute un logiciel interne qui se superpose au firmware de nombreux appareils photo et caméras, pour transmettre à un ordinateur paramétré au préalable, via un réseau Wi-Fi ou en ad-hoc, les clichés et séquences vidéo acquis.

Contre-indication de taille pour les amateurs de photographie, l’absence de prise en charge du format RAW, auquel se substitue le JPEG.

Plus classiques, les solutions de stockage Secure Digital effacent peu à peu des tablettes les cartes Compact Flash. En accord avec la nouvelle norme SD 3.0 Classe 6, le débit atteint les 95 Mo/s en lecture, pour 90 Mo/s en écriture, soit deux fois plus que l’ancienne génération.

Du côté des équipements génériques, la famille Cruzer accueille deux nouveaux membres : la Switch et la dénommée Fit dont le gabarit réduit en fait le périphérique idéal pour jouer la carte de la discrétion, sur un autoradio ou une chaîne Hi-Fi.

Mais à défaut d’une réelle révolution (il est certes difficile de bouleverser le concept de la clé USB), l’ensemble ne brille guère que par ces 2 Go d’espace offerts dans le cloud.

Et ce n’est pas ce cryptage en AES 128 bits qui changera la donne. Actif sous Windows et Mac OS X, ce chiffrement ne veut rien savoir avec les distributions Linux et en minimise d’autant le niveau de sécurité.

Un credo qui n’est pas celui de ces SSD de 60 à 240 Go de capacité, pour une vitesse de lecture avoisinant les 280 Mo/s (270 en écriture) et une durée de vie estimée à 120 téraoctets.

De quoi amorcer en toute confiance la migration depuis les disques durs traditionnels.

Et tel est l’objectif premier de Sandisk, qui poursuit sa marche en avant sans pour autant négliger la durabilité des composants flash, une notion encore énigmatique et sujette à de mauvaises surprises.

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