Santé et antennes-relais : un rapport fait le point sur la diminution d’exposition aux ondes

Mobilité

Le député François Brottes a remis au gouvernement un rapport portant sur les expérimentations menées dans plusieurs villes françaises concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais.

L’incidence sur la santé de l’exposition aux ondes émises par les antennes-relais en France fait toujours débat.

Dans ce sens, suite au Grenelle des ondes organisé en 2009, François Brottes, député de l’Isère et président du Comité Opérationnel COMOP, a remis le 30 août dernier à la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et à Eric Besson, le ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie Numérique, son rapport dressant un état des lieux  de l’exposition aux ondes dans neuf quartiers et villes pilotes en France.

Ce rapport formule également des recommandations sur la concertation autour des projets d’implantation d’antennes-relais.

En effet, pendant deux ans, un groupe de travail associant représentants de l’Etat, de collectivités locales, opérateurs mobiles et associations de défense des consommateurs et de protection de l’environnement, a planché sur les moyens à mettre en œuvre  pour « accompagner les projets d’implantation d’antennes-relais » ainsi que sur la « faisabilité d’un abaissement de l’exposition aux radiofréquences  » émises par ces mêmes antennes-relais.

Le tout en s’appuyant sur des expérimentations menées dans 9 villes et quartiers pilotes : 14 et 15ème arrondissements de Paris, Courbevoie (Hauts-de-Seine), Grenoble (Isère), Grand Champ (Morbihan), Thiers (Puy-de-Dôme), Kruth (Haut-Rhin), Cannes (Alpes-Maritime) et Brest (Finistère).

Le rapport établi par le député Français Brottes  montre  que les niveaux d’exposition relevés s’établissent entre 0,1 et 5 Volt/mètre alors que les valeurs limites réglementaires sont de 41 V/m ou supérieurs.

Toutefois, les relevés ont mis en exergue « quelques points géographiquement isolés dits atypiques, où l’exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux valeurs-limites ».

Le rapport note par ailleurs que, suite aux expériences menées dans ces villes pilotes, « les simulations avec ces puissantes réduites [menées dans le cadre de simulations de réduction de l’exposition des riverains] ont montré qu’un abaissement de l’exposition par exemple jusqu’à 0,6 V/m pourrait s’accompagner d’une forte détérioration de la couverture du réseau, notamment à l’intérieur des bâtiments  […] et donc de la qualité du service de téléphonie mobile. »

Concernant les éventuels dangers pour la santé liés à l’exposition aux ondes émises par les antennes-relais, le rapport préconise de poursuivre la réalisation des états des lieux, de mettre en place « des simulations numériques de l’abaissement de puissance des antennes », de définir « les zones concernées par l’existence de potentiels points atypiques ».

Et, point important, d’instaurer dès 2012 le « dispositif de surveillance des champs électromagnétiques […] permettant notamment à toute personne souhaitant connaître le niveau des champs électromagnétiques dans son logement à proximité d’une antenne-relais de le faire mesurer gratuitement par un organisme accrédité indépendant ».

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