SAP s’octroie 20 % de Commerce One

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Commerce One, qui annonce des résultats moins bons que prévu, ouvre pour la seconde fois son capital à SAP. L’allemand entend pleinement s’appuyer sur l’américain afin d’offrir des services aux entreprises, notamment pour la création et le développement de leurs activités de commerce électronique, tels les enchères pour les achats et ventes de matériel, l’approvisionnement en contenu ou encore les applications en ligne de type relation client.

SAP, l’éditeur allemand de PGI qui annonçait depuis plusieurs mois un rapprochement sous forme de partenariat avec Commerce One, vient de franchir une nouvelle étape en procédant à une nouvelle prise de capital du spécialiste des places de marché interentreprise. Désormais, sa participation s’élève à 20 % du capital de l’éditeur américain pour 266 millions d’euros. L’éditeur ne possédait jusqu’ici que 5 % du capital. Selon les termes de l’accord, l’allemand devra recevoir l’aval du conseil d’administration de Commerce One s’il souhaite augmenter sa participation au-delà des 23 %, vendre ses parts ou tout simplement prendre le contrôle de la société.

En juin 2000, SAP prenait la décision de se rapprocher de Commerce One. Sa décision de se positionner sur le secteur des plates-formes de commerce électronique pour entreprise lui imposait alors une alliance avec un acteur de ce secteur. L’accord prévoyait la mise en place d’une plate-forme de commerce électronique de nouvelle génération autorisant la procédure dite du one-stop shopping. Ce système permet de simplifier les opérations nécessaires pour les entreprises qui vendent et achètent des produits en ligne.

Une bouffée d’oxygène pour Commerce One

Cette augmentation du capital de Commerce One intervient au bon moment. En effet, ce dernier n’échappe pas au ralentissement économique qui frappe de plein fouet les acteurs B to B. Il vient par ailleurs d’annoncer que son chiffre d’affaires du deuxième trimestre serait inférieur aux prévisions de Wall Street. La société prévoit de ne pas dépasser les 100 à 120 millions de dollars, alors que les estimations des analystes tablaient jusqu’à présent sur 162 millions de dollars. Mark Hoffman, président de Commerce One, se veut cependant rassurant. Il précise que les conditions économiques difficiles ont considérablement allongé les cycles de décision des clients au cours du trimestre, notamment en Europe, mais qu’il reste persuadé d’une reprise à venir.