Sat & Clic, un service multimédia pour les écoles

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Rassemblant la télévision et l’informatique, le satellite et Internet, l’offre Sat & Clic va arroser nos chères têtes blondes de programmes éducatifs interactifs.

C’est à un bel exercice de convergence de technologies que se sont livrés le groupe Lagardère et TPS pour répondre à un appel d’offres émanant du ministère de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie. L’offre, baptisée Sat & Clic, retenue par le Cnes (Centre national d’études spatiales), propose la diffusion par satellite et à haut débit, d’un bouquet de services multimédias éducatifs à destinations de 250 établissements d’enseignement (écoles primaires, collèges, lycées et universités).

Composé exclusivement de ressources éducatives, le contenu s’appuiera notamment sur les fonds éditoriaux du groupe Hachette, sur les émissions diffusées par TPS et sur la banque de programmes et de services du groupe La Cinquième-La Sept-Arte. Pour accéder aux ressources éducatives, l’établissement d’enseignement doit disposer d’un ordinateur (PC ou Mac) et d’un accès à Internet traditionnel par modem, interface RNIS, etc.

Via le point d’accès du fournisseur, le poste de consultation accède au menu du bouquet de programmes en passant par le portail de Sat & Clic. La subtilité réside dans la configuration du navigateur (Netscape Communicator, Internet Explorer, etc.) qui s’adresse à un serveur de proxy dédié. Ce dernier veille à ce que la voie de retour passe par la réception d’une émission de données numériques transmises par satellite à la vitesse de 500 Kbits/s. À cette fin, l’ordinateur est équipé d’une carte (au format Isa) servant d’interface avec le récepteur-décodeur satellite TPS que seconde une carte de décompression Mpeg-2 destinée à restituer des programmes de vidéo plein écran à la demande.

Parallèlement, le récepteur-décodeur TPS sera couplé avec un téléviseur standard afin de profiter du bouquet de documentaires éducatifs de la chaîne numérique tels que ceux proposés par La Sept-Arte.

L’Éducation nationale a arrêté la liste des premiers établissements qui participeront à l’expérience. Une nouvelle phase va débuter, qui consistera à installer les terminaux de réception et à vérifier l’adéquation de la solution d’accès directement sur site. D’ici à deux mois, la majorité des établissements concernés disposera d’au moins un terminal dédié. Les élèves seront alors en mesure de s’immerger dans les nouvelles technologies avec un niveau d’interactivité sans équivalent dans le monde de l’éducation. On peut raisonnablement considérer que cette expérience en vrai grandeur préfigure les offres de services interactifs qui s’adresseront demain au grand public voire, à des catégories socioprofessionnelles précises (ex. : bouquets de programmes réservés aux médecins, aux juristes, etc.).

Le défi qui se pose aux promoteurs de cette solution originale réside dans l’enrichissement et le renouvellement de la grille de programmes ainsi bien sûr que dans sa diversification. Le caractère numérique du flux de données diffusé ouvre de nouvelles perspectives à la créativité des réalisateurs et des producteurs à l’instar du film interactif ou des simulations de situation « temps réel » mixant séquences vidéo, informatique et réalités virtuelles.