Sat-isfaction : un nouvel accès par satellite bidirectionnel

Mobilité

Alors que le satellite paraissait sans grand intérêt, les acteurs des télécommunications préférant miser sur des technologies comme l’ADSL ou la BLR, il fait aujourd’hui un retour en force. Dernière offre en date, celle d’Aramiska qui propose en France un accès bidirectionnel.

Le fournisseur d’accès Internet européen Aramiska, basé à Eindhoven aux Pays-Bas, propose depuis quelques mois une offre d’accès Internet par satellite. Déjà présente en Grande-Bretagne, en Irlande, en Espagne, en Allemagne, en Italie et au Benelux, la société fait son entrée en France via le distributeur Sat-isfaction. Ce dernier, présent sur le salon Interop, propose aujourd’hui trois offres principalement à destination des PME en milieu rural.

Les offres d’accès Internet sont bidirectionnelles, c’est-à-dire que la réception et l’émission se font par satellite. La première offre, ARS 1, propose ainsi un débit de 512 Kbits/s en trafic descendant et de 128 Kbits/s en trafic montant –  avec respectivement des débits garantis de 64 et de 32 Kbits/s – pour 300 euros. Les deux autres offres proposent respectivement des débits descendants de 1 024 et 2 048 Kbits/s et des débits de 256 et 512 Kbits en émission. Toutefois, Sat-isfaction précise que l’entreprise peut composer elle-même ses offres en fonction de ses besoins. Pour toutes les offres, un espace de stockage de 100 Mo est disponible. La mise en service, la fourniture du matériel (modem et antenne), la livraison, l’installation et les paramétrages sont facturés au prix de 750 euros. La durée minimale d’engagement est de 18 mois.

Pas d’alternative en milieu rural

Malgré son prix élevé, le satellite reste le seul moyen d’accès au haut débit pour des entreprises implantées dans des zones rurales oubliées des opérateurs en raison du faible retour sur investissement. Pour Yves Tévonian, gérant de Sat-isfaction, le satellite ne remplace pas seulement les liaisons louées ou l’ADSL, mais aussi la BLR. « Le prix des pylônes de boucles locales radio sont élevés et les régions ou collectivités locales n’ont pas les moyens d’investir de telles sommes dans ces infrastructures. Le satellite reste le seul moyen pour les sociétés de s’affranchir des politiques locales et d’investir elles-mêmes dans le haut débit », explique-t-il.

Les offres d’accès par satellite commencent à arriver en France à l’image d’Internet Point (voir édition du 5 septembre 2002) ou encore de NetSystem (voir édition du 1er octobre 2002). Un marché peut-être plus actif que prévu.