Scort, un pont entre business et e-business

Mobilité

L’arrivée d’Internet a, entre autres, multiplié les services que peuvent offrir les entreprises à leurs clients. Cela a plongé incontestablement ces dernières dans un univers très concurrentiel. Malheureusement, pour s’ouvrir vers l’extérieur, les grands comptes apprennent vite que leur gros système, sur lequel est basée toute l’entreprise, n’est pas compatible avec Internet. Pour contourner cette incompatibilité, Scort a imaginé un système de passerelle entre les anciens systèmes d’information et les applications nouvelles. Karim Jammal, directeur marketing et alliances de Scort, nous dresse le portrait de cette société et évoque la problématique des sociétés qui veulent passer à l’ère de l’e-business.

VNUnet : L’ouverture des entreprises vers l’extérieur, notamment à cause d’Internet, nécessite-t-elle pour autant de modifier les systèmes centraux de ces sociétés ?

Karim Jammal :Face à Internet et son immense potentiel d’interactivité entre la société et ses clients, les entreprises doivent procéder effectivement à certaines modifications. Toutefois, il n’est pas question de faire table rase du passé. Les entreprises ont investi des millions de francs dans ce qui constitue leur coeur de métier. C’est aujourd’hui une véritable richesse de l’entreprise, mais qui est effectivement orientée vers l’intérieur de la société. Par conséquent, cela ne correspond plus aux attentes du marché. Beaucoup d’entreprises ont des applications reposant sur les technologies propriétaires, comme des gros systèmes qui ne sont pas directement accessibles aux navigateurs. L’entreprise se trouve donc confrontée à cette alternative : soit elle change de mainframe, soit elle essaye de mettre une passerelle entre les anciens systèmes d’information et les applications nouvelles telle la gestion de la relation client.VNUnet : Scort est au coeur de cette problématique puisqu’elle est spécialisée dans l’intégration du mainframe à l’e-business. Comment procédez-vous à l’ouverture d’une société vers l’extérieur ?

Karim Jammal :Très peu de sociétés qui ont un mainframe qui fonctionne et qui a fait ses preuves veulent aujourd’hui en modifier l’architecture pour entrer dans l’ère de l’Internet. D’abord parce que cela prend

du temps, que cela coûte excessivement cher et surtout, il ne faut pas oublier que la majorité des mainframes sont des applications propriétaires et spécifiques. Ce que nous proposons repose sur des outils logiciels qui permettent de connecter sur Internet d’anciens systèmes d’information d’entreprise, sans avoir à les remplacer ni à les modifier. Dès lors, ces systèmes deviennent ouverts aux clients ou aux partenaires de l’entreprise et cela uniquement via un simple navigateur Web.VNUnet : L’implémentation de vos solutions nécessite-t-elle des partenariats ?

Karim Jammal :Nous avons effectivement des partenariats sur trois niveaux. Tout d’abord, nous travaillons avec des intégrateurs comme Atos ou Cap Gemini pour la mise en place d’applications telles des extranets ou intranets. Nous sommes aussi très proches des éditeurs de logiciels comme IBM ou BEA, mais aussi avec des sociétés qui font de l’hébergement.VNUnet : Les éditeurs de CRM promettent tous de faire communiquer les applications entre elles. Quelle est la différence avec votre offre ?

Karim Jammal :Comme nous travaillons uniquement sur l’intégration des mainframes à l’e-business, nous sommes devenus depuis 1996 des spécialistes sur ce marché. De plus, nos offres reposent sur le temps réel. Aujourd’hui, lorsqu’un client d’une banque interroge son compte, il n’accède pas véritablement au système central mais à une réplication de ses données. Par conséquent, les informations peuvent dès lors être différentes de celles contenues dans le système central. Scort évite cela. Ainsi, AGF, pour permettre à ses courtiers d’accéder au système central en passant par un extranet, a opté pour le web-to-host de Scort. La solution choisie dans ce cas de figure permet l’utilisation des applications des ordinateurs centraux à partir du Web.