Séance inaugurale du Forum mondial sur le gouvernance de l’Internet

Mobilité

Cette nouvelle structure, émanation de l’ONU, va servir de centre de
réflexion sur des grands thèmes liés au Net. Les débats risquent d’être chauds.

Après l’annonce de la création du Forum mondial sur le gouvernance de l’internet (FGI) lors du Sommet mondial sur la Société de l’Information à Tunis en novembre 2005, voici sa première réunion officielle qui se tient à Athène du 30 octobre au 2 novembre 2006.

Cette nouvelle structure mondiale de réflexion, placée sous l’égide de l’ONU, va réfléchir sur l’évolution de la gouvernance Internet mais aussi de thème comme la cybercriminalité, les moyens de lutter contre le spam, la liberté d’expression en ligne.

On a récemment ressenti un léger mouvement de détente : fin septembre, le gouvernement américain, accusé d’avoir la mainmise sur l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann) en charge de la supervision des serveurs racines du World Wide Web et de la gestion d’extension de domaines comme le .com, a assoupli leur contrôle. Le département du Commerce n’a désormais plus le pouvoir de contrôler l’agenda de l’Icann mais conserve un droit de veto.

Divergences profondes

Outre les représentants diplomatiques des Etats membres de l’ONU participeront également des représentants de portails Internet comme Yahoo ou Google mais aussi des organisations de défense des libertés comme Amnesty International.

Il est vraiment difficile de savoir quelles avantages on peut en tirer. Rappelons que le FGI ne dispose pas de pouvoirs réellement décisionnaires. Le débat d’idée sera certainement intéressant mais il sera difficile d’établir des recommandations consensuelles tant les divergences de vue sont importantes.

« Des gouvernements qui censurent le Net et emprisonnent les internautes seront représentés à l’IGF. Ils ne doivent surtout pas décider de l’avenir du Réseau », a déclaré une organisation comme Reporters sans Frontières, qui défend la liberté de la presse dans le monde et qui envoit un responsable de son bureau permanent assister au meeting de Grèce.