Second Life introduit un système de vérification d’identité

Mobilité

Optionnelle, l’authentification des identités s’appuie sur les données de
documents officiels d’identification avec l’aide d’un prestataire dédié.

Linden Lab, l’éditeur du célèbre univers virtuel 3D Second Life, vient d’annoncer un renforcement de son système de vérification des identités à destinations des utilisateurs (les Résidents dans le jargon de l’éditeur). Cette nouvelle version de gestion des identités vise à augmenter un climat de confiance à des fins commerciales et sociales entre Résidents et propriétaires de domaines virtuels, les entreprises notamment.

Pour déployer son système de vérification d’identité (IDV pour Identity Verification), Linden Lab s’est appuyé sur la solution Integrity Services de l’éditeur américain Aristotle. Celui-ci vérifie les identités en recoupant les informations communiquées par l’utilisateur à partir de documents officiels (cartes d’identité, passeport, permis de conduire, numéro de sécurité sociale…) avec les données des fichiers gouvernementaux. Aristotle déclare couvrir les données de 3,2 milliards de citoyens à travers 152 pays. Gigantesque!

Une seconde virginité

La validation des identités des résidents reste optionnelle. Elle n’est imposée que pour les zones classées « Restricted » du monde virtuel. Des zones interdites aux mineurs. Une restriction visant à protéger les plus jeunes résidents de Second Life qui devrait ravir Familles de France. En juin 2007, l’association, « qui défend les valeurs familiales », avait poursuivi Linden Lab, en vain, à cause de la facilité d’accès pour les enfants aux environnements à caractères pornographiques. Rappelons que, par défaut, Second Life est réservé aux plus de 18 ans (une version pour les adolescents existe à travers Teen Second Life). Un filtre apparemment peu respecté des mineurs.

La vérification des identités est donc l’un des problèmes les plus diffic iles à gérer pour une communauté en ligne à l’échelle de la planète. Mais indispensable selon Robin Linden, alias Robin Harper, le vice-président et directeur marketing de Linden Lab.

« Quand la communauté s’agrandit et que l’économie se développe, il est clair que nous avons besoin d’un nouveau système d’identification« , écrit le responsable sur le blog de l’éditeur. « Il est bien plus facile de faire confiance à quelqu’un qui met un nom derrière ses mots et ses actions. » Au risque de perdre les utilisateurs qui préfèrent rester anonymes, y compris dans les zones estampillées « Restricted ».

En d’autres termes, Second Life cherche à se faire une seconde virginité pour accélérer ses développements. L’univers 3D gère actuellement plus de 9 millions de Résidents.