La sécurité dans le cloud laisse encore trop à désirer

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Une enquête réalisée par l’institut Ponemon auprès de sociétés proposant des services dans le cloud montre qu’elles estiment en grande majorité que la sécurisation des données reste du ressort de leurs clients.

Le modèle du cloud computing est en pleine expansion et l’institut Ponemon, basé aux Etats-Unis et spécialisé dans les études sur la sécurité informatique, a interrogé 127 sociétés prestataires de services dans le cloud. On en dénombre 24 situées en Europe et 103 aux Etats-Unis.

Le cloud est séduisant pour les entreprises : les économies d’échelle (une application à laquelle accèdent plusieurs personnes et un hardware mutualisé) sont la promesse de coûts plus faibles, mais les données sont désormais positionnées derrière les pare-feux des sociétés auxquelles elles appartiennent.

De surcroît, la mutualisation des moyens mis en oeuvre dans le cloud est synonyme d’une certaine promiscuité entre les données des différentes entreprises concernées.

Là où la sécurité doit donc être encore plus forte, externalisation des données oblige, le sondage apporte un éclairage inquiétant sur les prérogatives annoncées par les sociétés proposant ces services dans le cloud.

L’institut Ponemon révèle qu’aujourd’hui 91% des sociétés interrogées déclarent ne pas fournir de service de sécurité.

Fondamentalement, elles estiment que le cloud est concurrentiel, car ce modèle propose des services low cost. Entendez : elles estiment que proposer plus de sécurité aurait pour conséquence d’augmenter les prestations et de facto, de les rendre moins concurrentielles.

On notera toutefois qu’interrogées sur l’évolution de ce critère dans les deux prochaines années, elles ne répondent plus qu’à 67% par la négative.

Le calcul est loin d’être pertinent car les répercussions de failles de sécurité béantes peuvent se traduire en sommes rondelettes. Sony et ses problèmes rencontrés avec le Playstation Network ne dira pas le contraire. Et à termes, les déboires de tels ou tels clients pourraient crucifier le cloud en enfonçant encore un peu plus le clou.

Reste que de nombreux acteurs IT sont conscients des risques inhérents au cloud et l’alliance CSA (Cloud Security Alliance), qui compte parmi ses membres Google, a pour vocation de sensibiliser et de standardiser la sécurité dans le cloud.

Le domaine est vaste et les malentendus possibles puisqu’il s’agit de garantir de concert la sécurité des machines (les serveurs), la sécurité du réseau qui permet d’accéder au cloud et la sécurité des données qui y sont stockées.

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