Sécurité IT : 6 attaques en ligne sur 10 sont l’œuvre de toolkits

Cloud

Selon Symantec, les toolkits, ou kits d’attaques sur Internet, ne cessent de prendre de l’ampleur. A l’image du trop connu Zeus, ils sont responsables de 61% des attaques en ligne.

A l’occasion de ce début d’année, Symantec fait un point sur les menaces liées aux kits d’attaques sur Internet, en s’appuyant sur son Grand Rapport Annuel Norton by Symantec.

Si la vente en ligne de toolkits, mis au point par des développeurs qui y insèrent des « exploits » – ces codes qui vont exploiter des failles de sécurité, a débuté en 1992, « c’est véritablement au milieu des années 2000 que les ventes de kits d’attaques en ligne ont décollé, avec l’arrivée de MPack en 2007, qui a par exemple réussi à compromettre des milliers de sites italiens », a expliqué Laurent Heslault, directeur des technologies de sécurité pour Symantec en Europe de l’Ouest, lors d’une conférence de presse.

Les kits d’attaques Eleonore, Tornado ou Zeus ont ainsi fait beaucoup parler d’eux ces derniers mois…

Au fil des ans, les toolkits ont évolué pour se rendre plus attractifs et plus « vendeurs ». Ainsi, souligne l’éditeur de sécurité IT, leur particularité est d’être simple d’emploi et facilement accessible.

Selon Symantec, rien de plus facile que d’acheter un toolkit. Il suffit de se rendre sur son moteur de recherche préféré, de taper les mots-clés appropriés (comme le nom d’un kit), et c’est parti !

« Ces kits d’attaques sur Internet sont aussi modernes : ils offrent désormais des supports en ligne, via le tchat, et de la maintenance » pour les apprentis cyber-criminels, note Laurent Heslault.

Rapides, efficaces, les kits d’attaques sur Internet ont indéniablement la cote : l’éditeur de sécurité IT, en se basant sur les rapports de son réseau de surveillances de « maliciels » Global Intelligence Network, affirme que « 61%des attaques détectées proviennent de toolkits, comme MPack, zeus, Nukesploit, Phoenix ».

Ces kits d’attaques en ligne sont aussi protéiformes et s’adaptent facilement aux nouveaux usages informatiques.

Symantec note ainsi l’émergence de ce que Laurent Heslault qualifie de « Crimeware-as-a-Service » sur le modèle du SaaS (Software-as-a-Service), ce qui permet à des internautes de louer pendant quelques heures ou quelques jours un toolkit à la demande…