Sécurité IT : Darktrace lève des fonds pour détecter des attaques de manière précoce

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L’éditeur britannique Darktrace lève 18 millions de dollars autour d’une « plateforme de cyber-défense » pour les entreprises. Les profils des managers sont impressionnants.

(Update 23/03/15) Darktrace, éditeur de solutions de sécurité IT d’origine britannique, lève 18 millions de dollars auprès de plusieurs fonds d’investissement (Invoke Capital, Talis Capital, Hoxton Ventures) et des investisseurs individuels.

Fondée en 2013 et basée à Cambridge, la société compte désormais étendre ses activités à l’international : après avoir monté des points d’ancrage en Europe (notamment la France) et aux Etats-Unis, direction l’Asie avec un relais à Singapour.

La valorisation de Darktrace, qui se positionne sur le segment de la « cyber-defense », atteint désormais 80 millions de dollars.

Elle se distingue sur plusieurs points :

– la plateforme Darktrace Cyber intelligence fondée sur le concept « d’Enterprise Immune System » : destinée à protéger les entreprises contre les cyber-menaces, elle repose sur des technologies développées à l’Université de Cambridge à partir des mathématiques probabilistes (approche bayésienne).

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A partir d’une cartographie réseau de l’entreprise (avec interface de visualisation 3D), Darktrace a vocation à détecter en temps réel des modes d’attaques qui n’ont pas encore été répertoriés.

Elle prend en compte les comportements des machines et le comportement des utilisateurs.

La société revendique 75 entreprises clientes dans divers domaines comme l’énergie, les services publics, la finance, les télécoms (comme BT), la distribution ou les transports (Virgin Trains).

– l’équipe de management : accrochez-vous. On trouve des experts du logiciel, de la sécurité IT, du machine learning et du monde du renseignement.

Par exemple, la CEO Nicole Eagan a collaboré auparavant dans des fonctions marketing chez Peregrine, Quest, Verity et Autonomy.

On retrouve également des traces du management d’Autonomy (du nom d’un éditeur dans le décisionnel acquis par HP pour 11 milliards de dollars avec pertes et fracas) :

Mike Lynch, co-fondateur d’Autonomy (surnommé le « Bill Gates britannique »), fait partie du comité de conseil de Darktrace.

Après un passage chez Autonomy, on retrouve aussi Poppy Gustafsson (qui a les fonctions CFO chez Darktrace).

Le réseau s’étend avec des experts en sécurité IT : John Muser (ex-IBM Security) a pris en charge l’Australie et la Nouvelle-Zélande tandis que Stanley Hsu (ex-McAfee Intel) gère l’Asie du Sud-Est.

Plus impressionnant. L’expertise s’étend jusque dans le monde du renseignement anglo-saxon.
On trouve des anciens membres du GCHQ (services secrets britanniques) comme Andrew France (ex-directeur adjoint pour les opérations de cyber-défense du GCHQ qui fait partie du comité consultatif comme Mike Lynch) et Dave Palmer (Directeur des technologies) mais aussi de la NSA (comme Jim Penrose, EVP Cyber Intelligence).

En France, Emmanuel Meriot (« canal » Autonomy également mais aussi ancien DG Europe du Sud pour le division information management chez HP) a rejoint l’équipe de Darktrace à la fin de l’année dernière.

Bref, un aréopage impressionnant d’experts pointus pour une approche haut de gamme de la sécurité IT.

Update 23/03/15 : pour le nom du co-fondateur d’Autonomy, il s’agit de Mike Lynch et non Mike Butch comme indiqué auparavant.

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