Sécurité IT : des failles communiquées en avant-première à la NSA ?

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Des milliers d’entreprises high-tech informeraient le renseignement américain des failles de sécurité présentes dans les logiciels qu’elles fournissent aux gouvernements tiers.

Dans le cadre du programme d’espionnage électronique PRISM, la NSA bénéficierait de la complicité d’entreprises high-tech qui lui fourniraient de précieuses informations sur les failles de sécurité présentes dans certains logiciels.

D’après Bloomberg, de nombreuses firmes sont dans la boucle.

Les brèches découvertes par leurs soins seraient également communiquées à la CIA et au FBI, ce avant d’être rendues publiques et corrigées.

L’administration Obama pourrait utiliser ces éléments pour protéger ses propres ressources informatiques, mais aussi accéder aux réseaux et systèmes de tiers, parmi lesquels ceux des institutions et gouvernements étrangers.

Le tout sous le couvert de la sûreté nationale et de la lutte antiterroriste, mais avec en toile de fond des enjeux économiques.

Soupçonné, par le passé, de réserver, dans Windows, des portes dérobées (backdoors) à la NSA, Microsoft saurait parfaitement que ses alertes précoces à l’attention du renseignement U.S. permettent d’exploiter les vulnérabilités de solutions vendues aux gouvernements tiers.

Mais la firme de Redmond, comme d’autres éditeurs, dont le spécialiste de la sécurité McAfee (filiale d’Intel), n’aurait pas connaissance du détail de ces pratiques.

Des milliers d’autres entreprises oeuvreraient, comme le suggère Silicon.fr, en étroite collaboration avec les autorités sur place. En première ligne, des acteurs des télécoms : AT&T, Verizon, Sprint, Level 3 Communications, etc.

Seuls quelques individus seraient mis dans la confidence. De plus, les « accords »  se négocieraient directement entre les directeurs généraux et les dirigeants des principales agences gouvernementales américaines.

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Crédit photo : Bruce Rolff- Shutterstock.com

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