Sécurité IT : IBM s’empare d »Internet Security Systems

Cloud

C’est la quatrième acquisition d’envergure en moins d’un mois pour Big Blue.
Elle survient juste après le méga-deal avec Filenet.

Jusqu’où IBM ira-t-il dans sa boulimie d’acquisition ? Après avoir tour à tour englouti Webify (voir édition du 3 août 2006), MRO Software (voir édition du 4 août 2006) et Filenet (voir édition du 10 août 2006), le groupe e-business américain vient de mettre 1,3 milliard de dollars sur la table – soit environ un milliard d’euros – pour acquérir son compatriote Internet Security Systems, une société américaine créée en 1994 et spécialisée dans la sécurisation des réseaux d’entreprise.

Cotée au Nasdaq depuis 1998, ISS a enregistré un chiffre d’affaires de près de 330 millions de dollars en 2005. La firme revendique plus de 11 000 clients sur le marché entreprises à l’international, parmi lesquels 17 des premières banques mondiales et une quinzaine de gouvernements. Basée à Atlanta, ISS dispose au total de 35 implantations dans 20 pays, dont le Japon, l’Australie, la Belgique, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.

L’acquisition, qui sera financée en cash, devrait être finalisée au quatrième trimestre après l’approbation des autorités de la régulation et des actionnaires. ISS deviendra alors une business unit de la branche sécurité de la division IBM Global Technology Services (Infrastructure Management Services).

Renforcement dans la sécurité

Via cette acquisition, Big Blue renforcera son expertise dans les solutions de sécurité proposées aux grandes entreprises et les services administrés de sécurité. Sur ces segments, il entrera en concurrence accrue avec d’autres spécialistes comme Check Point Software, Cisco, Juniper, McAfee ou Symantec.

Les produits de détection d’intrusion et de supervision d’ISS seront distribués via la branche services d’IBM – IBM Global Services – et Tivoli Software, une entité spécialisée dans les logiciels de supervision qui commercialise également les applications de gestion de réseaux de Micromuse, autre éditeur entré dans le giron de Big Blue fin 2005 (voir édition du 21 décembre 2005).

Enfin, avec ces quatre derniers rachats dans les logiciels, IBM entend surtout contrecarrer une baisse de son chiffre d’affaires dans ses divisions dédiées aux services et aux équipements.