Sécurité IT : Keynectis élargit ses compétences avec le rachat d’OpenTrust

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Keynectis fournissait jusqu’ici des services de confiance (protection des identités, des infrastructures, des documents). Avec OpenTrust, il renforce et étend à la fois son spectre d’activité (identité numérique, sécurité en entreprise, transactions électroniques…).

Avec le rachat d’OpenTrust, Keynectis vient de procéder à sa première opération de croissance externe depuis sa création en 2004.

Sachant que le spécialiste dans le domaine de la sécurité numérique est né lui-même d’un rapprochement entre « deux opérateurs dits de confiance » (Certplus et PK7).

Le montant pour acquérir OpenTrust n’a pas été révélé.

Cet éditeur de logiciels d’infrastructure de confiance pour les entreprises et les administrations est proche des activités de Keynectis (gestion des identités numériques, sécurisation des documents et des transactions électroniques…).

Fort de ce rapprochement des ressources, le nouvel ensemble génère un chiffre d’affaires cumulé de près de 20 millions d’euros avec une équipe globale d’environ120
collaborateurs.

Le cumul des domaines de prédilection est saisissant : identité numérique (e-passeport, carte nationale d’identité électronique…), sécurité dans l’entreprise (gestion des identités, des accès et des supports à puces…), solutions mobiles sécurisées, signature électronique et dématérialisation (valeur probante des documents numériques, coffre-fort…), prestations diverses pour garantir les échanges de documents par Internet (transfert sécurisé de fichiers, certificats SSL…).

Keynectis revendique « plus de 20 millions d’identités numériques protégées et 2,5 milliards de transactions électroniques sécurisées chaque année ».

OpenTrust a également un historique riche. Créée en 2001 par Nat Makarevitch (spécialiste des solutions open source), l’ex-IdealX a opté pour son nom actuel OpenTrust en 2007.

Le fondateur avait passé le relais de la direction générale à un nouveau manager en 2004 : Olivier Guilbert (toujours en poste lors du rapprochement avec Keynectis).

OpenTrust développe des solutions visant à sécuriser les équipements d’interconnexion réseau, les terminaux d’accès, les identités ainsi que les transactions électroniques.

Objectif : lutter contre l’usurpation d’identité et la fuite d’information.

OpenTrust dispose d’une série de partenaires comme Oracle, IBM, RIM, CISCO, Thales/nCipher, Gemalto, Vasco, Oberthur Technologies, Giesecke & Devrient, Safran/Morpho et SafeNet.

La société affiche une base installée de plus de 150 grands comptes avec plus de 2 millions d’utilisateurs déployés dans plus de 100 pays.

On trouve ses clients dans divers secteurs d’activité (administration, industrie, banque, énergie, télécoms…).

Citons des références comme Renault-Nissan, BNP Paribas, Alstom, Thales, Safran ou Allianz.

La société avait levé un total d’au moins 4,4 millions d’euros auprès d’Iris Capital, CA Private Equity et Elaia Partners et de son fondateur (par le biais de Nat Makarevitch Capital).

Ca bouge dans le capital de Keynectis
La répartition du capital de Keynectis évolue à nouveau, compte tenu du rapprochement effectué avec OpenTrust. Le capital de Keynectis (16 millions d’euros) est composé de la manière suivante : Gemalto (22%), Morpho (Groupe Safran, 22%), CDC (Caisse des Dépôts et Consignations, 20%), Euro-Information (Groupe Crédit Mutuel-CIC, 20%), TDH (Thierry Dassault Holding, 13%) et l’Imprimerie Nationale (3%). Thierry Dassault assure la présidence du conseil d’administration.

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