Sécurité IT : la santé fragile des mots de passe

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Malgré les efforts consentis par les éditeurs de sites et les fournisseurs de services Web en matière de sécurité, de nombreux utilisateurs restent à la merci d’un piratage à cause de la vulnérabilité de leur mot de passe, comme en témoigne la dernière étude de SplashData.

En dépit des mesures adoptées par les éditeurs de sites Internet et les fournisseurs de services Web pour renforcer la sécurité de leurs plates-formes, nombreux sont les utilisateurs en proie au piratage… la faute à un mot de passe trop vulnérable.

Réactualisé à fréquence annuelle, le baromètre de SplashData en témoigne une nouvelle fois : malgré la recrudescence des fuites massives de données personnelles, les habitudes des internautes n’ont guère évolué en 2013. Les mots de passe les plus utilisés – et donc les moins sûrs – sont presque les mêmes qu’en 2012.

Dans leur ensemble, ces observations coïncident avec celles établies en novembre dernier par un chercheur en sécurité IT de Stricture Group : en tête de palmarès, on retrouve « 123456 », « password » et « 12345678 ». Les combinaisons intégralement numériques sont omniprésentes dans le Top 25 : « 123456789 » fait une entrée remarquée (6e place), suivi de « 111111 » et « 1234567 ».

Parmi les chaînes de caractères alphanumériques, l’anglophone « qwerty » (4e) est mieux placé que son homologue francophone « azerty » (23e) et devance également « abc123 » (5e) ou encore « iloveyou » (9e) et le traditionnel « admin » (12e). Le classement fait aussi la part belle aux mots tirés du dictionnaire anglais : « monkey » (« singe », 17e), shadow (« ombre, 18e), « sunshine » (« soleil », 19e) et « princess » (« princesse », 22e).

Quant à ces curieux « adobe123 » et « photoshop » qui figurent respectivement en 10e et 15e positions, ils sont liés à la série de cyber-attaques menées contre l’éditeur Adobe. Circuleraient aujourd’hui, sur le Net, plusieurs millions de fichiers contenant des codes d’accès, des coordonnées bancaires… et des mots de passe.

Les conclusions de SplashData s’inscrivent dans la lignée de celles récemment émises par Deloitte, qui annonçait que les 1000 mots de passe les plus communs permettaient d’accéder à 91% des services théoriquement protégés. Le cabinet d’audit et de conseil y entrevoyait les limites du cerveau humain, qui ne retient typiquement « que 6 ou 7 mots de passe […] que l’on a tendance à réutiliser ». Mais ces derniers sont trop souvent des noms de famille ou des dates de naissance, autant d’éléments que des pirates peuvent facilement dénicher sur le Web, tout particulièrement via les réseaux sociaux.

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Quels enseignements en tirer ? Éviter d’utiliser des mots issus du dictionnaire ou en rapport avec le service utilisé (confer le cas de Photoshop), mais aussi utiliser au moins 8 caractères tout en combinant chiffres, minuscules, majuscules, signes et lettres accentuées. SplashData déconseille par ailleurs de renseigner le même mot de passe sur plusieurs sites/services Web. L’utilisation d’un gestionnaire – comme Dashlane ou Lastpass – peut être une solution.

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Crédit illustration : winui – Shutterstock.com

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