Sécurité réseau : Tanium lève 90 millions de dollars

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L’entreprise américaine, qui mise sur la sécurisation du réseau en temps réel, bénéficie du soutien du fonds de capital-investissement Andreessen Horowitz.

Quatre-vingt dix millions de dollars. C’est le montant de l’enveloppe débloquée par la structure de capital-investissement Andreessen Horowitz pour soutenir l’activité de Tanium.

Impliqué dans le financement de Facebook, de Pinterest ou encore du casque à réalité virtuelle Oculus VR, le fonds de Marc Andreessen (fondateur de Netscape) réalise là son deuxième plus gros investissement après les 100 millions de dollars injectés en 2012 dans GitHub. Selon les sources « proches du dossier » qui se sont confiées au Wall Street Journal, l’opération porte à près d’un milliard de dollars la valorisation de Tanium… qui n’avait encore réalisé aucun tour de table depuis sa prise d’exercice en 2007.

A ses débuts, cette société californienne (basée à Berkeley) fonctionnait sur les fonds propres de David et Orion Hindawi. Ces père et fils ont ensuite capitalisé  sur la plus-value générée par la vente, en 2010, de leur autre entreprise : BigFix, rachetée par IBM. Les solutions de sécurité et d’administration réseau que Big Blue s’appropriait alors – pour les intégrer dans son offre Tivoli Software – allaient constituer le socle technologique de Tanium.

Après deux années de développement supplémentaires centrées sur la notion de temps réel, les Hindawi lançaient une première version commerciale de leur service permettant aux administrateurs IT de contrôler, de gérer, de mettre à jour et de sécuriser quasi instantanément tous les nœuds d’un réseau au travers d’une interface Web de type moteur de recherche interprétant les commandes en langage naturel.

Des data centers aux succursales, des terminaux mobiles aux machines virtuelles, la solution proposée par Tanium permet de lister, en quelques secondes, toutes les machines répondant à des critères précis : charge CPU dépassant un certain pourcentage, exécution d’un processus donné, état des mises à jour, modifications régulières d’un certain fichier, présence de signatures particulières en mémoire, etc. En d’autres termes, tous les éléments qui peuvent permettre de déceler des menaces de sécurité potentielles ou déjà actives… mais bien plus rapidement qu’avec les autres solutions disponibles sur le marché.

Citant l’exemple d’une entreprise ayant économisé 2 millions de dollars par an en s’apercevant que 200 de ses serveurs n’étaient (presque) pas utilisés, Steven Sinofsky précise que la société est « vite parvenue à la rentabilité », avec aujourd’hui « des centaines de clients » dans la banque, la finance, les télécommunications et la distribution. L’ancien patron de la division Office chez Microsoft a récemment rejoint le conseil d’administration de Tanium (dont le nom est issu d’une aphérèse du terme « titanium »).

Une fois toutes les informations de configuration remontées, les responsables informatiques ont la possibilité, à travers la même interface de gestion, de lancer l’installation de mises à jour, de supprimer des fichiers ou de les mettre en quarantaine, voire de fermer des applications ou des sessions utilisateurs. Une seule nécessité : avoir installé au préalable, sur les machines clientes, une petite bibliothèque d’exécution pesant quelques mégaoctets.

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Crédit photo : Kozorez Vladislav – Shutterstock.com

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