Séisme – tsunami – Japon : les infrastructures télécoms en première ligne

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Au Japon, le séisme de grande intensité suivi d’un tsunami perturbent fortement les réseaux télécoms au niveau régional. Trafic internet affecté, câbles sous-marins endommagés… Enquête sur les premières répercussions, graphes et cartes à l’appui.

Chaque séisme apporte de nouvelles connaissances sur l’impact des télécoms dans l’organisation des secours.

Après Haïti début 2010, le Japon vient de connaître une catastrophe proche du Big One.

Pour l’heure, on constate surtout les dégâts matériels en attendant d’établir un bilan humain qui risque d’être lourd.

Quel est l’impact du séisme et du tsunami sur les infrastructures IT et les réseaux télécoms ?

Depuis le déclenchement de l’alerte, les Japonais et les expatriés continuent d’envoyer des messages via les réseaux sociaux (Twitter et Facebook) dont le rôle n’est plus à démontrer lors de catastrophes ou d’évènements majeurs.

Cedexis, une société franco-américaine spécialisée dans la gestion de trafic Internet, a enregistré « une baisse notable » peu après le séisme survenu ce 11 mars.

« Quelques fournisseurs de services ont subi des coupures, sans doute liées à des pannes électriques » , témoigne Julien Coulon, co-fondateur.

Le trafic internet « aiguillé » par Cedexis entre le 10 mars en soirée et le 11 mars, en début de matinée.

Une information confirmée par Renesys, une société spécialisée dans la veille et l’analyse des données de routage sur Internet.

« Peu de temps après le séisme (première secousse), nous avons vu environ 80 réseaux (préfixes) disparaître sur près de 6000 préfixes présents dans ce pays » , observe Earl Zmijewski, expert de Renesys.

Tout en précisant : « Compte-tenu de la localisation du séisme, je doute qu’il y ait un impact sur les câbles sous-marins (…) La plupart des ces interruptions sont localisées autour des régions de Sendai et Tsukuba (…) Du point de vue Internet, il s’agit d’un événement localisé »

(lire la fin de l’enquête page 2)