Serena rachète Merant

Mobilité

Spécialiste de la gestion de configuration logicielle, Serena fait l’acquisition de son concurrent Merant. Objectif : mettre au point une suite intégrée dédiée à la gestion du cycle de vie des applications.

La concentration des acteurs touche également le secteur de la gestion de configuration logicielle, comme le démontre le rachat du britannique Merant par Serena Software. La transaction, qui associe échange d’actions et versement d’une somme au comptant, est évaluée à 380 millions de dollars. Rappelons que les outils de gestion de configuration logicielle ont pour but le pilotage de toute l’activité de développement de logiciels ainsi que de l’environnement de production, ce qui regroupe des fonctions comme la gestion des processus, le suivi des changements, la gestion des exigences ou encore la prise en charge d’équipes de développement éclatées. Ce marché est structuré autour de cinq acteurs : IBM (leader avec Rational), Merant, Computer Associates, Serena et Telelogic. Lors de l’avènement des technologies Web, tous ces éditeurs ont entrepris une diversification vers la gestion de contenu Web.

Peu de recouvrement entre les deux gammes

La mise en ligne de contenu répond en effet aux mêmes principes que le développement logiciel proprement dit, notamment pour la gestion des versions. Cette diversification, qui a abouti à l’émergence d’outils de gestion intégrée du code et du contenu, a été réalisée, dans le cas de Merant, par le biais du rachat en janvier 2001 de la division entreprises de Net Objects. De son côté, Serena a développé ses propres outils. Commentant le rachat de Merant, les dirigeants de Serena ont expliqué, dans un communiqué, qu’il existe peu de zones de recouvrement entre les produits des deux éditeurs, ceux de Serena étant plutôt dédiés aux environnements grands systèmes tandis que Merant est spécialisée dans les systèmes d’exploitation comme Unix et Windows. Autre intérêt de l’opération : Merant apporte des briques techniques qui accéléreront la mise sur le marché d’une véritable plate-forme de gestion du cycle de vie des applications, c’est-à-dire une suite intégrée d’outils permettant de spécifier, construire, tester, déployer et maintenir les applications informatiques. Le groupe issu de la fusion représentera un chiffre d’affaires d’environ 225 millions de dollars et sera le deuxième acteur sur son marché après IBM, avec une base installée de plus de 15 000 clients.