Serveurs : HP veut faciliter la vie des PME

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Le constructeur lance HP BladeSystem pour PME qui tourne autour d’un serveur
dimensionné pour ce type de structure et y associe un volet stockage.

Comment satisfaire les besoins des PME en termes de serveurs ? Cette question taraude Hewlett-Packard (HP) qui lance une grande offensive mondiale pour toucher cette catégorie d’entreprises avec des nouveaux serveurs sous l’étiquette HP Blade pour PME mais aussi une nouvelle solution de stockage.

Mercredi matin, en avant-première, HP France a donc présenté son nouveau produit phare censé répondre aux attentes de ses PME clientes. Le constructeur définit une PME comme une structure disposant d’un effectif compris entre 100 et 999 employés (avec une sous-segmentation « petite PME » et « grosse PME »). Le groupe recense ainsi 500 000 PME correspondant à sa définition dans le monde mais il reste plus prudent lorsqu’il s’agit de les dénombrer sur le sol français.

« Le déploiement d’un serveur dans une PME, c’est critique car, souvent, c’est LE serveur de l’entreprise », déclare Yves Cappelle, Directeur de la division Industry Standard Server (ISS) chez HP France. « Les PME ont besoin d’être rassuré au niveau sécurité et d’assistance d’un point de vue technique car souvent les équipes informatiques sont limitées voire absentes. La question du coût d’équipement est également important », poursuit le représentant de HP.

Une approche « boîtier tout en un »

A travers HP BladeSystem pour PME, le constructeur propose une solution packagées hardware et software censée simplifiée l’administration et la maintenance. Après avoir lancé en juin le dispositif autour du serveur c7000 pour les grandes entreprises et les datacenters, HP a décliné ce concept pour les PME à une taille plus humaine, pourrait-on dire. En effet, le c3000 se présente comme un boîtier totalement intégré sur 0,4 mètre carré.

Ce nouveau châssis est disponible en version rack/table (27 cm de haut). Il faudra attendre le premier trimestre 2008 pour voir apparaître le modèle en tour et sur roulette. Le c3000 convient à des petits espaces comme des agences ou sites distants (évitez les bureaux de travail car la ventilation, même si le bruit et la chaleur sont amoindris, demeure inconfortable).

Ce serveur « tout en un » comprend des lames de stockage et de sauvegarde mais aussi des lames serveurs et serveurs virtuels. Le châssis, à huit baies accueillant des lames serveurs ProLiant ou Integrity, est multi-OS (Windows, Linux, VMware?). Il supporte les configurations 2 à 4 processeurs et se connecte en Ethernet, Fibre Channel ou InfiniBand avec les réseaux externes. HP a fourni des efforts pour limiter le nombre de câbles pour le branchement : un pour l’alimentation, un autre pour le réseau. Toujours selon le constructeur, le démarrage se fait en un quart d’heure.

Pour la partie formatage du serveur, HP a intégré dans le c3000 un lecteur DVD (encore fréquemment utilisé dans une PME en alternative au téléchargement). C’est une petite différence par rapport à son grand frère c7000 qui n’en dispose pas. Parmi les avantages mis en avant, HP assure que le travail des petites équipes informatiques sera facilité avec, notamment, une administration Insight Control en local ou à distance et un affichage sur écran LCD (Insight Display) accessible sur la face avant du serveur.

Parlons gains de coûts maintenant : sur le front de l’alimentation, HP assure que son nouveau système permet d’économiser 30% d’électricité par rapport à un serveur classique ou en tour. Pour une PME, HP a fait son calcul : cela reviendrait à une économie de 4700 euros sur trois ans pour huit serveurs lames. Plus globalement, le constructeur assure qu’il est possible de parvenir à une réduction de 30% des coûts d’infrastructures. Naturellement, ces statistiques seront à confirmer sur le terrain avec un peu de recul.

Le stockage facilité

Autour du c3000, HP a cherché à bâtir un « écosystème » simplifié pour la PME. Le constructeur propose ainsi un dispositif qui remplace un routeur et un switch réseau. Il suffit de brancher le commutateur BgE2c (niveau 2/3) à un modem câble ou ADSL pour avoir accès à Internet.

La vision stockage a également été refondue. Outre les dimensions stockage attaché (traité via HP StorageWorks SB40c) et la sauvegarde (HP StorageWorks Ultrium 448c), le constructeur propose désormais HP StorageWorks All-in-One SB600c, un système NAS (Network Attached System ou stockage en réseau) ou Iscsi (blocs) partagé qui propose une capacité brute de stockage d’un TerraOctet (To).

Le service inclue une console pour un démarrage rapide (HP AiO Storage System Management) et une interface unifiée de gestion (AiO Storage Manager). « Ces outils sont accessibles à un informaticien ne disposant que de quelques connaissances Windows et réseaux », assure Christian Laporte, en charge du marketing produit au sein de la division StorageWorks chez HP.

Fort d’un réseau de partenariats avec des éditeurs (Microsoft, Sage, SAP, Oracle, VMware, Citrix?), HP est en mesure de proposer 80 solutions pour PME à travers son programme Solutions HP pour PME. Le constructeur propose également une offre de services packagées (Initiative HP Total Care) qui sert de support aux PME dans le déploiement des solutions HP BladeSystem.

Sur fond de campagnes publicitaires importantes, HP France compte commercialiser ces nouveaux produits à travers son réseau de vente indirecte, en particulier ses 370 partenaires privilégiés. Mais il recense au total plus de 20 000 relais ventes de produits HP dans l’Hexagone.

HP BladeSystem pour PME : les premiers tarifs communiqués

Châssis c3000 à partir de 3260 euros HT*
Stockage AiO SB600c à partir de 7 195 euros HT*
Initiative HP Total Care Comptez moins de 500 euros HT pour monter un châssis c3000 sur site

*Le tarif varie en fonction du nombre d’utilisateurs ou de la capacité requise


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