Le service InMaps de LinkedIn tire sa révérence

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LinkedIn vient de mettre un terme à InMaps, son outil de visualisation graphique de réseau professionnel, le groupe Internet préférant se concentrer sur sa plate-forme.

LinkedIn a décidé de clore son service de cartographie InMaps le 1er septembre dernier (les utilisateurs avaient jusqu’au 31 août pour récupérer leur carte InMaps). C’est ce qu’on peut lire sur la page du portail, le réseau social professionnel précisant « travailler sur le développement de nouvelles manières de visualiser son réseau social professionnel« .

La société basée à Mountain View s’étend plus longuement sur cette fermeture dans les pages d’aide de LinkedIn : « Parfois, nous devons retirer des outils que nous aimons afin de concentrer notre attention et nos ressources sur la création même de meilleures expériences pour nos membres. Nous sommes à la recherche de nouvelles façons de vous aider à visualiser et mieux comprendre votre réseau professionnel. C’est pourquoi nous interrompons InMaps à partir du 1er Septembre 2014. »

Lancé en janvier 2011, InMaps a été développé par Ali Imam, un transfuge de Yahoo Analytics nommé responsable scientifique des données au sein de LinkedIn. Le service avait fait son apparition dans LinkedIn Labs qui regroupe les applications créées par les employés de la société.

InMaps consistait à fournir une cartographie représentant votre réseau social professionnel sous forme de toile avec des couleurs pour visualiser les différents groupes (employeurs, proches, collègues…). Il s’agissait d’un moyen de mieux comprendre ses relations avec ses propres contacts LinkedIn afin d’utiliser son réseau efficacement (dans des recherches d’emploi, pour des conseils…) et développer sa sphère d’influence.

Derrière InMaps, on trouve une simulation de Barnes-Hut, un algorithme sophistiqué procédant par maillage de l’espace analysé avec des cubes.

Plusieurs raisons peuvent expliquer la fermeture de InMaps. En premier lieu, son principal défaut était de vous éloigner de la plate-forme et des applications principales de LinkedIn puisqu’il fallait se rendre sur un portail spécifique. A l’avenir, le groupe devrait favoriser l’accès aux informations par le biais de fonctions plus directement intégrées dans les profils.

LinkedIn préfère par ailleurs se concentrer sur sa plate-forme et l’expérience utilisateur. Dans cette optique, le réseau n’avait pas hésité à introduire des restrictions à son API afin de favoriser ses propres services comme Rapportive (un CRM) au détriment de ceux de sociétés tiers, comme Change Job Notifier (qui avait dû arrêter son service en juillet 2013).

En janvier 2014, LinkedIn dénombrait 150 millions d’utilisateurs actifs, dont 6 millions en France (données Quantcast).

Le numéro un mondial des réseaux sociaux professionnels a également d’autres idées en tête avec en particulier un virage marqué vers le B2B. Des intentions concrétisées avec l’acquisition de la société Bizo en juillet dernier, une entreprise spécialisée dans le marketing ciblant les professionnels. Il ne serait donc pas étonnant de voir de nouvelles fonctionnalités d’analyse faire leur apparition.

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