Service universel : SFR vient titiller France Telecom

Mobilité

C’est une nouvelle fronde de la filiale mobile du groupe Vivendi face à l’opérateur historique. Elle a déjà préparé son argumentaire commercial.

Surprise dans les appels à candidatures que le gouvernement a lancés mi-janvier pour désigner le ou les prochains fournisseurs du service universel des communications électroniques. Le groupe SFR se porte candidat au service universel de téléphonie fixe sur le territoire métropolitain français.

Selon l’AFP, France Telecom ne veut pas lâcher prise : non seulement l’opérateur historique renouvelera sa candidature pour son offre de prestation liée au service universel de téléphonie fixe, mais, en plus, il compte asseoir sa position pour l’installation de cabines téléphoniques sur le domaine public. Quant à Bouygues Telecom, le troisième opérateur mobile français, a indiqué « qu’il ne répondrait à aucun appel ».

Offre avantageuse…

Quels arguments SFR met en avant face à France Telecom qui n’a pas l’habitude jusqu’ici d’être dérangé sur le terrain du service universel ? La filiale mobile du groupe Vivendi compte « proposer une offre très avantageuse pour les consommateurs sur la période 2009 à 2012 », peut-on lire dans un communiqué de presse.

Elle se concrétisera par un abonnement au service téléphonique à 13 euros TTC par mois. Ce qui constituerait une baisse de près de 20% du tarif de l’abonnement téléphonique actuellement par France Telecom (16 euros TTC).

En termes d’économie, le calcul est simple : la facture d’abonnement pour chaque ménage français client de la téléphonie fixe classique (20 millions au total) serait réduite de 36 euros par an (trois euros d’économie chaque mois sur douze mois).

Dans le cadre des « tarifs sociaux », SFR serait prêt à maintenir un dispositif de réduction tarifaire en faveur des personnes disposant de faibles revenus avec un abonnement d’un montant abaissé à 6,49 euros TTC par mois.

…mais seulement si France Telecom « respecte ses obligations »

Selon SFR, ces aménagement tarifaires pour le service universel de téléphonie fixe seraient possible si France Telecom respecte scrupuleusement ses obligations réglementaires. Notamment « l’alignement préalable des prix de gros sur les coûts réels des infrastructures utilisées ».

Une vieille revendication du club Aforst regroupant les opérateurs alternatifs (SFR en est membre) et qui conduirait notamment à réviser le prix et les conditions opérationnelles de l’offre VGAST à 8,73 euros HT par mois.

C’est un terrain sur lequel on n’attendait pas vraiment SFR. Pour la filiale mobile du groupe Vivendi qui a fusionné l’an dernier avec Neuf Cegetel (fixe, Internet), c’est une autre manière de s’afficher comme le premier opérateur alternatif vraiment crédible vis-à-vis de France Telecom.

Sachant que le groupe SFR affiche des ambitions sur tous les segments de marché (téléphonie fixe, mobile, Internet et télévision), et pour tous types de clients (particuliers, professionnels et entreprises).

Le coût du service universel pour l’année 2007
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) va évaluer le montant définitif du coût du service universel pour l’année 2007, ainsi que la part contributive des opérateurs de communications électroniques. Entre le 29 janvier et le 27 février 2009, elle propose une consultation publique sur les règles qu’elle envisage d’employer pour réaliser cette évaluation. « Ces règles sont inchangées par rapport à celles retenues pour le calcul du coût du service universel pour l’année 2006 », précise l’autorité administrative. À l’issue de la consultation, l’Arcep adoptera et publiera les règles qui seront utilisées pour cette évaluation.


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