Seulement 0,1 % des lignes haut débit dégroupées

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L’ART vient de publier son tableau de bord du dégroupage arrêté au 20 février. Il ressort que, plus d’un an après le démarrage théorique de l’ouverture de la boucle locale, seulement 500 lignes ont été dégroupées sur les 500 000 que France Télécom a mises à jour pour l’ADSL. Une progression pour le moins lente que l’ART compte accélérer en prenant des mesures tarifaires et techniques, qui devraient être annoncées en avril.

Le développement du dégroupage avance… lentement. Sur les 500 000 lignes ADSL de France Télécom (sur 34 millions de lignes téléphoniques au total), 500 lignes, seulement, sont totalement dégroupées, c’est-à-dire gérable à 100 % par un concurrent de France Télécom. Soit 0,1 % des lignes consacrées au haut débit. C’est ce qui ressort du tableau de bord du dégroupage, daté du 20 février, qu’à mis en ligne, jeudi 28 mars, l’Autorité de régulation des télécoms (ART). On y apprend ainsi que sur les 125 sites commandés par les opérateurs alternatifs, 113 ont été livrées. Ce qui ne signifie pas qu’ils sont opérationnels mais que l’opérateur commanditaire peut y installer son matériel et démarrer son activité commerciale. D’ailleurs, cela fait moins de cinq lignes délocalisées par salle. Un ratio impossible à rentabiliser tel quel. Par ailleurs, 63 % des salles de dégroupage commandées par neuf opérateurs alternatifs se concentrent sur la région parisienne. Les agglomérations Marseillaise et Lyonnaise recueillent respectivement 12 et 10 % des commandes et le reste, soit 15 %, est partagé sur le reste des zones urbaines de plus de 100 000 habitants.

Le processus du dégroupage, commencé dans les textes en janvier 2001, plutôt en juillet dans les faits, a donc bien démarré. Mais sa progression affiche une lenteur désespérante. A ce rythme, il faudra environ 150 ans pour atteindre les 100 000 lignes dégroupées. Un rythme que l’ART ne peut évidemment pas accepter. Autrement dit, il est possible d’aller plus vite et l’ART compte bien prendre des mesures pour accélérer le déploiement.

L’ART prepare des mesures pour avril

Ces mesures sont d’ordres commercial et technique. Côté économique, le président de l’ART, Jean-Michel Hubert, avait promis une révision à la baisse des tarifs de France Télécom pour le premier trimestre 2002. Cette révision sera annoncée avant la fin du mois d’avril, nous promet-on du côté de l’Autorité. Un petit retard qui doit permettre d’annoncer les mesures tarifaires en même temps que les mesures techniques. « Les opérateurs nous ont fait savoir qu’il paraissait plus opportun de coupler les mesures opérationnelles avec les mesures tarifaires », explique Jean-François Hernandez, porte-parole de l’ART. Faire d’une pierre deux coup vaut bien quelques semaines d’attente même si aucun détail concernant les mesures n’a été dévoilé.