SGBD : la course au Mac ?

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La sortie de l’outil graphique de reporting de Quadbase Systems dans la base de données ASE de Sybase marque la confirmation de l’utilisation des capacités du Mac comme outil d’entreprise. Cette base de données n’est pas la seule à être utilisable sur la plate-forme d’Apple. L’arrivée de ces environnements ressemble à l’engouement passé des mêmes éditeurs pour Linux. Elle valide la plate-forme comme outil d’entreprise.

FileMaker, 4D, MySQL, PostgrSQL, OpenBase, Sybase, Oracle et peut-être DB2 d’IBM ! Le choix en base de données, des plus abordables aux plus solides, s’étoffe peu à peu sur Mac OS X. Si la base de données Adaptative Server Enterprise (ASE) de Sybase est disponible depuis fin septembre dans une version 12.5, Oracle 9i (voir édition du 23 août 2002) n’est pour le moment présente que dans une version pour développeurs et IBM n’a pour le moment fait que sonder le marché avant d’envisager un portage de sa propre application. La sortie de l’outil graphique de reporting de Quadbase Systems pour la base de données ASE ne laisse toutefoisplus de doute : les éditeurs de ces logiciels mastodontes s’impliquent peu à peu sur la plate-forme d’Apple, lui donnant de plus en plus de crédibilité dans un environnement ultra professionnel. L’outil graphique en question, EspressReport 3.0.2, est écrit en Java et extrait en temps réel les données d’un serveur pour les traduire en rapports. Il permet notamment d’agréger et de visualiser des statistiques. EspressReport fonctionne également avec le WebObjects d’Apple et permet de disposer d’infos interactives au fur et à mesure du rafraîchissement de la base de données. L’outil est donc utilisable comme une application interrogeable directement depuis Internet. Sa mise à disposition sur Mac OS X et WebObjects ne doit pas être prise à la légère : la fabrication de rapports graphiques, avec un rendu correspondant à ce que l’utilisateur voit, montre à quel point Sybase a porté son intérêt sur le Mac. C’est également un indicateur de l’intérêt du marché pour ce type de solution. L’intérêt de la plate-forme a été explicité par Steve Bertges, le directeur de l’unité Macintosh de Sybase, à nos confrères d’eWeek et concerne les capacités de calcul des G4 qui permettent « d’augmenter la plage de puissance en termes de capacité de traitement qu’un petit groupe peut être en mesure d’accomplir ». Surtout, il s’agit d’un nouveau signe hissant la plate-forme d’Apple au rang de système d’entreprises.

Des machines capables de développer des puissances entre 20 et 500 % supérieures à celles actuelles « Ce qui est en train de se produire maintenant ressemble beaucoup à ce qui s’est passé avec Linux. Quand ces bases de données devinrent disponibles pour cet Unix, ce que certains murmuraient depuis longtemps se réalisa : Linux est prêt pour l’entreprise. Cela n’avait plus aucune importance s’il n’y avait qu’une seule entreprise qui construisait un système (d’information, ndlr) autour de Linux et n’utilisait qu’une seule de ces bases de données d’entreprises ; leur disponibilité était un signe d’assentiment », soulignait déjà Brian Jepson sur le Weblog des développeurs d’O’Reilly à l’occasion de la présentation de la présentation d’ASE (voir édition du 11 septembre 2002). En fait, tout comme Sybase l’avait fait avec Linux, l’entreprise s’avère la première à avoir porté ses outils sur la plate-forme d’Apple. Mais si l’intérêt bien compris des éditeurs concerne la puissance développée disponible sur le G4, grâce notamment à l’AltiVec, l’arrivée imminente de nouvelles machines, capables de développer des puissances dont il se dit qu’elles seraient entre 20 et 500 % supérieures à celles des actuelles machines d’Apple alimente l’intérêt des éditeurs. Et surtout des clients : en fonction de la structure de tarification retenue par Apple pour ses nouvelles machines, ceux-ci devraient dégager des gains de productivité particulièrement importants très rapidement ! Et Apple semble ne pas avoir lésiné sur ses relations avec les éditeurs de grandes applications pour les entreprises : il se dit que les responsables des relations développeurs recherche en sous-main depuis plus d’un an, les applications dont le portage s’avère nécessaire pour crédibiliser la plate-forme. Leurs efforts sont-ils déjà prêts d’être couronnés de succès ?