Sites « vulgaires » : Baidu se plie aux injonctions des autorités chinoises

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Dans le cadre d’une campagne pour débarrasser le Web chinois des sites dits « vulgaires », le premier moteur du pays faisait partie des mauvais élèves.

Comment dit-on pardon en chinois ? Lundi, sept agences du gouvernement chinois ont lancé une campagne de nettoyage du Web local de ses contenus « pornographiques et vulgaires » interdits par la loi du pays.

Dix-neuf sites Web, moteurs de recherches, messageries instantanée avaient, à cette occasion été pointé du doigt. Plusieurs de ces mauvais élèves ont déjà présenté leurs excuses et promis de bien se conduire dès hier mardi. La campagne gouvernementale devrait s’échelonner sur un mois.

Aujourd’hui, c’est Baidu, le premier moteur de recherche en Chine qui cherche à retrouver les faveurs du gouvernement. Dans une contribution publiée sur son site Web, la firme chinoise s’excuse d’avoir hébergé des liens vers des sites pornographiques et de « l’impact négatif que cela a pu avoir sur la société ». « Non seulement nous avons supprimé notre contenu obscène et les liens incriminés mais nous avons amélioré notre système de contrôle », affirme Baidu.

Son concurrent Google, lui aussi mis en cause, n’a pas encore commenté l’action entreprise par le gouvernement chinois. Le groupe Internet américain, qui enfreint la réglementation chinoise, risque gros. Le gouvernement n’a pas hésité dans le passé à bloqué l’accès a des sites lui déplaisant.

On se souvient au moment des Jeux Olympiques de Pékin en août 2008, du blocage, pour des raisons politiques et idéologiques, des sites Web de Reporters sans frontières et d’Amnesty international, deux associations qui défendent la liberté d’expression. Sachant que le nombre d’internautes dépasse largement les 250 millions en Chine, le choix pour les sociétés de l’Internet entre liberté d’expression et part de marché relève du casse-tête… chinois.

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