Small Business Tech : pourquoi TPE doit rimer avec numérique

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Salon des Entrepreneurs Lyon : des représentants de Decitre, Google et Intuit expliquent comment ils perçoivent le numérique comme un accélérateur de business.

Dans le cadre du Salon des Entrepreneurs Lyon Auvergne Rhône-Alpes organisée cette semaine, une série d’acteurs du numérique a participé à la plénière Small Business Tech ou « comment accélérez votre busines via le numérique ».

Guillaume Decitre, Président du groupe Decitre (réseau de librairies), affiche d’emblée un constat : la difficultés à numériser l’activité de ventes de livres. Pourtant, Decitre fait figure de pionnier dans ce domaine avec une première librairie en ligne dès 1997. Presque 20 ans d’expérience avec le paysage du numérique qui a progressé (usages, acteurs, règlementations…).

« On annonçait la fin de la librairie physique mais il y a un besoin essentiel de lien social pour le lecteur, des conseils et des rencontres avec les auteurs organisées dans les magasins », affirme Guillaume Decitre.

Le dirigeant pointe un parcours long et parfois difficile pour atteindre la rentabilité. « Il nous a fallu cinq ans pour obtenir un retour sur investissement. Nous avions fait appel à un DSI qui a appliqué les recettes traditionnelles de son métier mais elles ne correspondaient pas forcément à la démarche itérative indispensable pour mettre en place un modèle économique multicanal dans la librairie. »

La créativité des jeunes entrepreneurs, qui parviennent à se passer d’investissements lourds pour mettre en place des services innovants, est mise en avant par les intervenants.

Guillaume Decitre cite le cas de Captain Train, du nom d’une start-up qui distribue des billets de train, qui a développé une application Web et mobile « plus intuitive » que celle de Voyages-SNCF.com.

C’est d’ailleurs le point-clé mis en avant dans la campagne d’affichage qui se déroule actuellement dans les transports en commun de Paris. « En l’occurrence, cette start-up a été capable de faire mieux que le mastodonte SNCF », considère le dirigeant du réseau de librairies Decitre.

Le temps plus précieux que l’argent à l’ère numérique ?

L’e-commerce est loin d’être un fleuve tranquille. Alors qu’Amazon a lancé son activité aux USA il y a plus de 20 ans (en 1994) et malgré un chiffre d’affaires stratosphérique de 35,7 milliards en 2015, le groupe de Jeff Bezos ne dégage qu’une très faible rentabilité encore aujourd’hui. Ce qui est d’ailleurs représenterait une grande différence avec l’autre géant du e-commerce d’origine chinoise – Alibaba –  qui a annoncé un bénéfice net de 2 milliards de dollars pour l’an passé.

Pour les structures moins importantes (ce qui est généralement le cas), le développement du volet e-commerce exige beaucoup d’investissement à ne pas négliger. Et du temps.
Matthieu Cervety, Directeur Marketing BtoB de Google, le souligne : « Si Google peut se permettre de libérer 20% du temps de ses développeurs pour qu’il travaillent sur des projets individuels, ce n’est pas le cas de structures plus petites. »

Thimotée Saumet, co-fondateur et CTO de Tilkee (solution de relance pour la prospection commerciale), évoque une initiative interne dans ce sens. « Nous avons lancé le Start-Up Friday, soit une journée par trimestre qui permet à n’importe qui d’exposer un pitch et des livrables, en dehors de nos projets en cours. »

« Dans notre développement aux Etats-Unis, nous avons appris qu’il faut se centrer sur les usages et les besoins de nos clients, sans se focaliser sur une technologie », estime Cédric Ménager, Directeur général d’Intuit France (fournisseur de solutions de gestion QuickBooks). Il mentionne la difficulté des TPE à apprivoiser le numérique.

« Avec nos outils, il est possible d’envoyer une image en PDF des notes de frais, des factures clients à l’expert-comptable et à effectuer en un clic des rapprochements sur son compte bancaire. Tout cela de manière intuitive. »

Tour de table des solutions exploitées : souvent du SaaS…

Quels sont les outils de prédilection exploités par les réprésentants des sociétés qui participent à ce panel ? « L’investissement est très réduit puisque nous ne dépensons que 400 euros par mois environ pour les abonnements des outils en mode SaaS (hébergé) que nous utilisons », évoque Thimotée Saumet pour Tilkee.

Esprit Googler en charge de marketing, es-tu là ? Matthieu Cervetty cite inévitablement le service Google My Business (pour créer une vitrine pour une entreprise avec accès à des services connexes comme Google Maps pour la cartographie) ou AdWords (liens sponsorisés), etc.

Dans les boite à outils des intervenants figurent Slack (outil de travail collaboratif), Hootsuite (plateforme pour fédérer les campagnes sur les réseaux sociaux), Zapier (qui centralise le workflow des plusieurs applications), Orson (création de sites Web) ou Mention (veille et e-réputation d’une entreprise).

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