Smartphones et vie privée : les liaisons dangereuses vues par la CNIL

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Une étude CNIL commandée à Médiamétrie montre l’ambiguïté entre l’usage des smartphones et la protection des données personnelles. Il faut redoubler de vigilance avec la géolocalisation.

Smartphone et vie privée, gare aux dérives selon la CNIL.

Entre négligence, ignorance voire complicité, nous n’accordons pas suffisamment d’attention à la protection des données personnelles qui transitent à travers ces « téléphones mobiles intelligents ».

17 millions de Français en on adopté un quel que soit l’OS (iPhone, Android, Windows Phone, BlackBerry…).

Mardi matin, en association avec Médiamétrie, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a présenté une enquête* sur ce thème (perception, risques perçues, protection).

Elle en a profité pour diffuser une dizaine de conseils pour « sécuriser et maîtriser » le flux des données (voir encadré en bas de l’article).

A l’ère du cloud favorisant une exploitation multi-canal (PC, tablette…), est-ce possible de tout contrôler à partir d’un terminal unique ?

Un constat s’impose pour la CNIL : le smartphone constitue un espace de stockage de données personnelles en masse.

89% stockent des données de contact ou des coordonnées, 86% des données multimédias (photos, vidéos, agenda, notes 41%…).

Et les éléments sont parfois sensibles : 40% des possesseurs de smartphone stockent des données à caractère secret (codes bancaires, codes PIN, digicode…) ou des fichiers confidentiels.

Entre transmission d’informations à un tiers et l’accès aux données personnelles, la perception des fuites et de la collecte de données est globalement floue. Qui se soucie réellement de lire les conditions générales d’utilisation avant de télécharger une application ?

On sent également un léger flottement sur les protections mises en place, même si 65% des répondants considèrent que les données contenues dans leur téléphone ne sont pas bien protégées.

30% déclarent n’avoir aucun code de protection actif sur leur téléphone. Des efforts de sensibilisation doivent être fournis : 64% ne voient pas l’intérêt ou pensent qu’il n’est pas possible d’installer un antivirus sur son smartphone.

Après, on peut douter de l’efficacité des outils gratuits de protections contre les malware, en particulier sur les terminaux Android…

(Lire la fin de l’article page 2) : prudence avec la géolocalisation

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