Smile & Pay : le protégé FinTech de Truffle Capital lève 2,5 millions d’euros

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Truffle Capital réinvestit dans l’une des sociétés accueillies au sein de son incubateur FinTech : Smile & Pay et ses solutions d’encaissement mobile.

Truffle Capital renforce son implication dans l’aventure Smile & Pay.

Le fonds d’investissement apporte 2,5 millions d’euros supplémentaires à ce fournisseur de solutions mobiles d’encaissement qu’il accompagne de longue date, l’ayant notamment accueilli dans son incubateur FinTech.

Née en 2011, la SAS Smile & Pay résulte du changement de dénomination sociale et de forme juridique de la SARL EWC France, fondée quatre ans plus tôt avec une activité dans la fourniture de « systèmes clés en main dans le secteur des cartes de crédit et de débit ».

Son projet initial consistait en un module à fixer sur les smartphones pour accepter les paiements par carte.

L’approche n’avait pas été retenue pour des raisons de conformité réglementaire et de sécurité. Si bien que la société était repartie sur de nouvelles bases à l’été 2014, accompagnée par une levée d’amorçage de 600 000 euros.

Vous prenez la carte ?

Fin 2015, quelques mois après le décès de son président-cofondateur Didier Hallépée, elle avait amorcé la phase commerciale pour son terminal de paiement électronique connecté en Bluetooth à une application mobile.

Pour accompagner le mouvement, l’ex-ministre Renaud Dutreil – qui fut notamment chargé des PME, du Commerce, de l’Artisanat et des Professions libérales sous le gouvernement De Villepin – avait pris la présidence du conseil d’administration.

Il avait, en parallèle, mis ses billes dans Smile & Pay via sa société d’investissement Belleville Solutions, dans le cadre d’un tour de table d’un million d’euros emmené par Truffle Capital.

Le TPE connectable aux smartphones et aux tablettes (iOS, Android) reste d’actualité au catalogue de l’entreprise (à 79 euros HT), mais il existe aussi un modèle autonome (à 279 euros HT).

Misant notamment sur le doublement du plafond de chiffre d’affaires des micro-entreprises, Smile & Pay estime pouvoir toucher 1 million de clients en France avec son modèle « sans engagement ni frais fixe [sic] », basé sur une commission de 1,44 % à 2,4 % TTC du montant des encaissements.

Parmi ses références sont listés une salle de jeux, un viticulteur, un fromager, un salon de massage ou encore un camion de restauration. L’offre n’est pas ouverte aux particuliers « pour des raisons de contrôle réglementaire ».

Des rivaux européens

Cette conformité, Didier Hallépée la mettait en avant dès la genèse du projet, dans un entretien avec ITespresso.fr sur le Truffle IT Exchange.

« Nous avons deux, trois, quatre, cinq ans pour prendre le marché et être éventuellement le fournisseurs de solutions en [marque] blanche pour Square quand il voudra revenir », avait affirmé le dirigeant, en référence aux prospections sans suite du groupe américain en France.

Le DG Marc Le Mouel, que nous avions interviewé deux ans plus tard à l’ouverture du Truffle FinTech Incubator, était sur la même ligne.

Depuis lors, la concurrence a grandi, avec des groupes d’envergure européenne comme iZettle, présent dans l’Hexagone depuis le printemps 2015 et qui enchaîne les levées de fonds.

Le marché s’est aussi consolidé, avec le rapprochement du britannique SumUp et de l’allemand Payleven (soutenu par Rocket Internet). Le nouvel ensemble revendiquait, au moment de la fusion, un million de clients BtoB.

C’est sans compter les solutions développées par les fabricants de TPE et les réseaux de banques.

* iZettle a obtenu, l’été dernier, un financement de 30 millions d’euros sur 3 ans de la Banque européenne d’investissement, après avoir, en début d’année, levé pour 45 millions d’euros de dette, en complément d’une extension de 15 millions d’euros de son tour de table annoncé en 2015.

Crédit photo : Smile & Pay

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