Snowleader lève 2,5 millions d’euros pour mener l’offensive hivernale

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Deuxième tour de table pour Snowleader, spécialisé dans la vente en ligne d’articles de sport. Quelles perspectives ouvre cette opération de financement ?

Envisager des opérations de croissance externe et se développer à l’international, qui représente actuellement 12 % de ses ventes : tels sont les principaux objectifs de Snowleader après son dernier tour de table.

La SAS basée à Alex (à proximité d’Annecy, en Haute-Savoie) et spécialisée dans la vente en ligne d’articles de sport a levé 2,5 millions d’euros.

La société de gestion Turenne Capital* – dont le Rhône-Alpes est l’une des régions d’investissement phares – fait son entrée au capital, tout comme Bpifrance. Plusieurs investisseurs historiques remettent par ailleurs au pot ; en l’occurrence, Crédit Agricole des Savoie Capital, Expansinvest (filiale de la Banque Populaire des Alpes) et le family office Armataffet.

À l’origine de Snowleader (qui se surnomme «The reblochon company » et qui a déposé le nom de domaine correspondant en .fr), on retrouve deux passionnés de sports de montagne : Thomas Rouault et Gaetan Bastard-Rosset.

Le premier préside aujourd’hui la société qu’il a cofondée en septembre 2008. Le second a quitté l’aventure en février 2011… pour partir à la concurrence, d’abord chez Antonin Sports, puis chez Sun-Valley, marque spécialisée dans les vêtements d’hiver et dont il gère la boutique en ligne.

Les deux associés se sont séparés « en bons termes », nous confie-t-on, tout en nous précisant que Gaetan Bastard-Rosset « est resté quelque temps actionnaire ».

Ancien d’Oro Vivo Group, où il coordonnait le retail pour un réseau de 200 bijouteries, Thomas Rouault a également fait ses gammes chez Nike en tant que responsable marketing. Diplômé en marketing/gestion à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et titulaire d’un master en gestion de projet obtenu à la SKEMA Business School, il dirige aujourd’hui une équipe qui avoisine la quarantaine de collaborateurs.

Offensive hivernale

Les postes à pourvoir trahissent les objectifs de la PME à l’international : outre un chef de marché textile, elle recherche un responsable du développement des ventes au Royaume-Uni… et un deuxième pour la zone GAS (Allemagne, Autriche, Suisse).

Snowleader vise aussi la Belgique wallonne. Mais en quoi consiste son offre ? Au-delà du matériel et des textiles pour les sports d’hiver, on trouve un deuxième rayon « Urban » et un troisième orienté sur les sports de glisse. Au catalogue, 250 marques revendiquées, dont Rossignol, Salomon, Dynastar, The North Face, Oakley, Garmin, Rip Curl et Quiksilver.

Le branding sera adapté en fonction des marchés, avec des sites Internet dédiés. Ainsi snowleader.ch proposera-t-il le paiement en francs suisses, avec des versions en langues française et allemande.

Les traductions seront réalisées par le responsable des ventes dans cette zone. Un profil qui sera « de préférence bilingue, avec une connaissance approfondie des mécanismes de marchés difficile à pénétrer comme l’Allemagne ».

Initialement basé au Grand-Bornand, Snowleader avait bouclé son premier tour de financement fin 2012. Les 600 000 euros levés à cette occasion lui avaient notamment permis de développer sa présence « sur le terrain », avec une « boutique-showroom » à Annecy. Un point d’ancrage stratégique pour la PME, qui reconnaît disposer de « beaucoup de clientèle à proximité immédiate et dans la région [Rhône-Alpes] ».

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Le magasin d’Annecy est agencé tel un showroom.

Approuvé par Google

Les ventes se répartissent aujourd’hui à 50/50 entre l’hiver et l’été, sachant que l’outdoor est rangé dans cette dernière catégorie. Le chiffre d’affaires sur le dernier exercice fiscal – achevé le 31 août 2015 – s’élève à 10,7 millions d’euros, en augmentation régulière (8,2 millions l’année précédente ; 6 millions deux ans plus tôt…).

Snowleader se dit rentable, avec un « résultat positif en nette croissance ». À défaut d’indicateurs officiels pour le dernier exercice fiscal, on restera sur ces quelque 18 000 de bénéfice générés en 2014 (23 000 en 2013).

La marque surveille de près sa communication sur les réseaux sociaux : un peu plus de 1 400 abonnés pour le compte Twitter, environ 600 sur Instagram et près de 43 000 « J’aime » sur la page Facebook.

En concurrence avec les boutiques des stations de ski comme avec de grandes enseignes de type Decathlon ou Go Sport, elle s’est vu attribuer le label « marchand de confiance » par Google.

Le groupe Internet américain dispose d’un service de référencement d’avis de consommateurs, ouvert pour l’heure en bêta. En accord avec Snowleader, il a intégré, en fin de parcours client, un questionnaire pour analyser l’expérience d’achat, des chaussures d’escalade au matériel de camping en passant par la mode urbaine et les planches de snowboard.

* Turenne Capital gère plus de 500 millions d’euros d’investissements, avec un portefeuille varié qui compte des références comme Resamania (logiciels pour le secteur sportif), Bittle (solutions décisionnelles dans le cloud), NP6 (e-marketing), Talentplug (e-recrutement) et Impika (impression jet d’encre).

Crédit photo : gopixa – Shutterstock.com


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