Social gaming : Zynga repousse son entrée en Bourse

Marketing

L’éditeur de jeux sociaux devait entrer en Bourse en septembre. Mais les conditions de marché et une enquête de la SEC l’obligent à décaler le grand bond.

La saison des moissons est repoussée pour l’éditeur de FarmVille.

En septembre, Zynga, éditeur de jeux sociaux (Zynga Poker, Mafia Wars…), devait procéder à son introduction en Bourse.

Mais selon le New York Post, cette IPO sera repoussée, probablement en novembre dans le meilleur des cas.

De quoi calmer les ardeurs de prétendants Internet à une éventuelle entrée en Bourse…

Comment expliquer ce recul ?

Primo, les très mauvaises conditions de marché causées par l’abaissement de la note souveraine américaine par Standard & Poor’s et les problèmes des dettes souveraines européennes ont calmé la folie boursière pour les entreprises du Web 2.0.

Morgan Stanley, la banque qui gère l’introduction en Bourse de Zynga, aurait calmé ses ardeurs.

« Il est logique qu’une banque protège ses clients d’un marché qui peut potentiellement devenir un trou sans fond« , résume une des sources du NYPost.

Secundo, il persiste un désaccord entre la SEC, le gendarme américain des marchés financier, et Zynga sur les informations à diffuser.

Jusqu’ici, la société exploitant la plate-forme de jeux sociaux publiait ainsi des comptes utilisant des indicateurs de comptabilité non-conventionnels.

Elle ne précisait pas quelle est la proportion de ses joueurs qui paie pour des biens virtuels, la principale source de revenus de son business (chiffre d’affaires d’un milliard de dollars prévu cette année).

Zynga a cédé sur quelques points, publiant ses résultats trimestriels de façon standard, et expliquant que moins de 5% de ses joueurs avaient acheté un bien virtuel.

Mais la société de Mark Pincus refuse toujours de détailler les résultats, qui permettrait d’évaluer avec précisions quel revenu est vraiment généré pour chaque jeu.

Zynga assure que ces activités sont déjà rentables.

La société spécialisée dans le social gaming compte lever un milliard de dollars via les marchés financiers.

Mais cette décision pourrait faire hésiter les autres entreprises du Web social qui voulaient être cotées sur le marché.

En particulier Groupon (bons plans sur Internet), dont l’activité reste toujours déficitaire (même si l’entreprise affirme avoir suffisamment de cash pour tenir l’année).

Les récoltes arriveront en retard.

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