SoftBank investit 100 millions de dollars dans Aldebaran Robotics

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La holding Internet japonaise SoftBank s’empare de la société high-tech française Aldebaran Robotics, qui conçoit les robots Nao. Objectif : démocratiser leur usage sur le marché des services à la personne.

La robotique française appréciée par les Japonais ? Carrément flatteur.

SoftBank, célèbre holding IT au pays du Soleil levantaurait investi environ 100 millions de dollars (76 millions d’euros) pour s’emparer de 80% des parts de la société high-tech française Aldebaran Robotics.

Elle a en particulier racheté les participations des premiers investisseurs ayant parié sur le spécialiste de la robotique : Intel Capital (le fonds corporate du fondeur avait investi 9 millions d’euros en juin 2011), CDC Innovation, iSource and Crédit Agricole Private Equity.

Les Nao NextGen

Selon le Financial Times, SoftBank injectera aussi de 40 à 50 millions d’euros supplémentaires dans l’entreprise, pour accélérer le développement de ses modèles commerciaux de robots, comme la nouvelle génération des petits modèles de robots Nao, ou les plus gros baptisés Romeo.

Fondée en 2005, Aldebaran Robotics emploie 150 collaborateurs.

La société dispose de plusieurs centres de recherche dans le monde : Boston (Etats-Unis), Shanghai (Chine) et bientôt Tokyo (Japon).

Mais son siège social se situe à Paris.

L’objectif du fondateur Bruno Maisonnier est de commercialiser des robots vendus entre 2000 et 3000 dollars en investissant le marché des services à la personnes, en particulier la soutien aux personnes âgées.

Fin janvier, il a exposé sa vision lors de la conférence TEDxConcorde (en français qui plus est) :

Déjà 1500 modèles Nao ont été vendus depuis sa mise sur le marché il y a deux ans, à des universités ou chercheurs principalement. Et son prix continue de baisser.

Le robot peut parler, danser, montrer des émotions… Ses capacités augmentent à mesure que les recherches en intelligence artificielle progressent.

Les modèles Nao NextGen (dévoilés en décembre 2011), sont vendus autour de 12 000 euros pièce, sans software (qui est proposé en open source aux chercheurs et développeurs).

Le Romeo sera plus gros, et sera capable de plus d’interactions, comme ouvrir des portes, ou même aider à la cuisine :

 

Logo : Bruno Maisonnier avec ses Nao. Crédit : Aldebaran Robotics

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