Sonneries musicales pour mobiles : ce n’est pas l’eldorado, selon la Sacem

Mobilité

La Sacem fait le point sur la perception issue de l’exploitation de sonneries musicales pour mobiles. En 2003, elle a obtenu 2,7 millions d’euros à ce titre.

Dans la dernière édition de sa lettre trimestrielle destinée à ses sociétaires (La Lettre), la Sacem fait le point sur les perceptions des sonneries mobiles. « Les sonneries mobiles ne sont pas un eldorado », souligne Catherine Kerr-Vignale, membre du Directoire rattaché à la direction des relations clientèle. La représentante de la Sacem décortique la part réelle sur laquelle les calculs de perception sont fondés. Sur 100 euros de chiffre d’affaires réalisés par la téléphonie mobile, 92 % reviennent aux opérateurs pour les communications personnelles (voix et SMS). Les sonneries musicales entrent donc dans les 8% de services multimédias mobiles restants. « Le téléchargement de logos, de bruitages et de sonneries musicales ne totalise plus que 2 % », précise Catherine Kerr-Vignale. Pour être plus précis, la seule part des sonneries musicales représente 0,84 %. Vu sous cet angle, le potentiel de perception issue du business de la sonnerie mobile paraît plus mince. Pourtant, à l’origine, l’accord signé avec les opérateurs et les fournisseurs de services mobiles n’était pas si mauvais que ça : par exemple, à chaque téléchargement d’une sonnerie mobile à partir d’un site Internet, la Sacem prélève 12 % du prix HT payé par l’usager avec un minimum garanti de 0,10 euro hors taxe par téléchargement de sonnerie. Pour la partie répartition vers les sociétaires concernés, elle est calculée en fonction du nombre de téléchargement d’oeuvres musicales déclarés par les fournisseurs. Sur l’année 2003, le montant des perceptions liés aux téléchargements de sonneries s’élève à 2,7 millions d’euros. Ce qui représente une hausse de 115,  8% par rapport à l’année précédente (1,3 million d’euros). Le développement de nouveaux services de téléchargement de musique en SMS + (mini-messages surfacturés) implique de nouvelles négociations entre la Sacem et les services mobiles. « Les contrats sont en cours de signature. Et nous ferons tout pour qu’un maximum de perception intervienne d’ici la fin de l’année. », déclare Catherine Kerr-Vignale toujours dans l’interview de La Lettre. Un petit bonus qui pourrait être apprécié pour la période de Noël…


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