Sony lance un Vaio de bureau… peu convaincant

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Sony s’attaque au marché des PC de bureau en Europe avec le LX1, version sédentaire format « Easy PC » de ses ordinateurs portables et ultra-portables Vaio. Ecran plat LCD, unité centrale verticale… le nouveau venu est très design mais cela ne suffit pas. Malgré les nombreux logiciels livrés et la généreuse connectique, on attendait mieux d’une machine à près de 20 000 francs…

Présent depuis maintenant 3 ans sur le marché des ordinateurs de bureau au Japon et aux Etats-Unis, Sony s’attaque désormais au reste du monde. Le PCV-LX1, la version « desktop » de ses ordinateurs portables et ultra-portables Vaio, débarque ainsi en France. « Dès le départ nous nous sommes refusés à construire des produits destinés au marché des PC traditionnels » aurait indiqué un responsable de la société japonaise. Sony possède en effet une image de marque associée au high tech, elle mise sur le design et le côté innovation, ses clients n’étant pas particulièrement regardant sur les prix. L’esthétique du LX1 est ainsi très soignée et l’encombrement réduit au maximum avec un écran plat LCD TFT de 15 pouces avec haut parleurs intégrés et une unité centrale verticale. Rien de très original en revanche puisque d’autres constructeurs proposent déjà des « easy PC » à l’allure similaire.

Sony souhaite faire du LX1 une « porte d’accès à l’Internet haut débit », témoin l’absence de modem RTC en standard, remplacé par un port Ethernet. De même, fini les ports série et parallèle : le LX1 les abandonne au profit de 2 connecteurs iLink (nom de scène choisit par Sony pour la norme IEEE 1394), 5 ports USB, 1 emplacement Memory stick et 1 port PCMCIA. On retrouve ici le concept de PC « legacy free », c’est-à-dire qui s’affranchit des technologies les moins récentes. Il n’est pas certain que les possesseurs de périphériques se branchant en série ou en parallèle apprécient de devoir se procurer des adaptateurs… Pour Sony, l’informatique constitue une « plate-forme de convergence » entre tous ses produits devenus numérique. On croirait entendre Steve Jobs lorsqu’il décrit le Macintosh comme le « hub numérique ». Le LXI est là pour réunir audio, photo et vidéo, avec tout de même une nette préférence pour l’image appuyée par l’offre logicielle qui accompagne le LX1. Tout un ensemble de logiciels grand public estampillés Sony sont en effet livrés avec le Vaio de bureau. Il permettent l’acquisition, le montage vidéo et la retouche photo. Mais la grande nouveauté c’est l’arrivée d’Adobe avec comme logiciels fournis Première 5.1 LE, Photoshop 5 LE, GoLive et LiveMotion. Les amateurs pourront ainsi s’initier au outils des professionnels de montage vidéo et de retouche photo  réaliser des sites Internet et créer des animations vectorielles en Flash.

Un prix haut de gamme pour un équipement qui l’est moins

Côté matériel le LX1 est doté d’un Pentium III cadencé à 1 GHz avec 256 Ko de cache de niveau 2. Il embarque 128 Mo de SDRam. On apprécie la présence d’un combo lecteur DVD-Rom / graveur CD-RW et les 60 Go de disque dur. Par contre, l’absence de carte vidéo et de carte audio dédiées risquent de se faire ressentir. Les deux fonctions sont intégrées au jeu de composants (chipset) SIS de la carte mère. Du coup, la mémoire vidéo utilise en réalité une partie de la mémoire vive centrale, jusqu’à concurrence de 11 Mo. Une technique d’entrée de gamme dont on a du mal à comprendre la présence sur une machine de ce type. Les joueurs risquent d’être déçus. D’autant que pour un prix identique, on peut réellement avoir une machine très puissante et très complète (voir encadré). Dernier détail qui manque dans le tableau high tech: le LX1 est muni d’un ensemble clavier/souris classiques. Mr Sony n’a pas entendu parler du sans-fil ?